Jesuis un Super-HĂ©ros, CrĂ©e ta Bande DessinĂ©e: 100 Planches Ă  Remplir pour crĂ©er ton Histoire et devenir le HĂ©ros de ton Univers, pour tous Niveaux : Adultes, Adolescents et Enfants (French Edition) : the Moon, Leo on: Amazon.sg: Books Avouezqu’il a largement la carrure d’un super hĂ©ros et qu’on pourrait facilement en faire une bande dessinĂ©e. Pour le moment, ne soyez pas trop déçu, mais ce n’est pas encore le cas. Je n’ai pas encore le talent nĂ©cessaire pour produire ça. Et Ă  ma connaissance il n’existe pas de bande dessinĂ©e sur sa personne. Mais peut-ĂȘtre que je vais donner des idĂ©es Ă  quelqu’un Unebande dessinĂ©e (dĂ©nomination communĂ©ment abrĂ©gĂ©e en BD ou en bĂ©dĂ©) est une forme d'expression artistique, souvent dĂ©signĂ©e comme le « neuviĂšme art », utilisant une juxtaposition de dessins (ou d'autres types d'images fixes, mais pas uniquement photographiques), articulĂ©s en sĂ©quences narratives et le plus souvent accompagnĂ©s de textes (narrations, dialogues, ï»żwangpdpPersonnage de Dessin animĂ© Chat hĂ©ros Affiche Je suis hĂ©ros Art Toile Peinture Ă  l'huile Imprime Chambre d'enfants hĂ©ros de Bande dessinĂ©e 42x60 cm . Emil Ferris, Autoportrait, 2017 “Je ne voulais pas ĂȘtre une femme, je voulais ĂȘtre un monstre. Je voulais ĂȘtre une sirĂšne, je voulais ĂȘtre Medusa, je voulais ĂȘtre le loup-garou, bref je voulais ĂȘtre n’importe qui sauf ces femmes enfermĂ©es dans ces petites maisons!” “Quand on est un monstre, on fait ce que qu’on veux, on peut faire tout ce qu’il n’est pas possible de faire normalement. Et surtout, on n’est pas obligĂ© de jouer un rĂŽle imposĂ© par les autres. On peut vivre son propre rĂŽle.” La bĂ©dĂ©aste Emil Ferris naĂźt en 1962 dans le South Side de Chicago, au sein d’une famille d’artistes. Elle travaille dans un premier temps comme illustratrice et conceptrice de jouets, avant de s’inscrire Ă  un cours d’écriture crĂ©ative au sein de l’institut d’art de Chicago. Elle se lance parallĂšlement dans un travail monumental auquel elle consacrera six ans de sa vie. Cet ouvrage, intitulĂ© “Moi, ce que j’aime, c’est les monstres”, essuie quarante-huit refus, avant d’être publié chez l’éditeur américain Fantagraphics en fĂ©vrier 2017. Le best-seller s’écoule à plus de 100 000 exemplaires, et trouve rapidement son chemin vers l’hexagone. Cinquante pages sont d’abord pré-publiées dans le journal LibĂ©ration en 2018, puis, l’éditeur Monsieur Toussaint Louverture, connu pour sa politique éditoriale audacieuse, se charge de le publier. Emil Ferris est ainsi reconnue par de grand-es bĂ©dĂ©astes Alison Bechdel, Art Spiegelman, Chris Ware et reçoit de nombreux prix1 d’Angoulême 2019. Si elle ne se revendique pas d’une Ă©cole ou d’un courant artistique en particulier, on peut nĂ©anmoins constater l’influence que la peinture a eu sur l’auteure Ferris intègre à son travail de nombreux dessins d’Ɠuvres d’arts, Ă  l’image de Goya, d’Eugène Delacroix, Seurat, Léon Gérôme ou encore Jacob Joardens, qui témoignent d’une large culture artistique hĂ©ritĂ©e de son pĂšre2. Elle redonne vie Ă  ces toiles en les intĂ©grant pleinement Ă  l’histoire puisque la protagoniste passe beaucoup de temps Ă  dessiner et Ă  se balader au musĂ©e avec son frĂšre Deeze. Son enquĂȘte est ainsi jalonnĂ©e par de cĂ©lĂšbres tableaux qui semblent parfois s’animer, grĂące au regard singulier du personnage. Ces peintures cĂŽtoient des couvertures de magazines d’horreurs dĂ©lirantes, inspirées des affiches de films américains ainsi que des DC comics. Bien sĂ»r, Emil Ferris est aussi une fĂ©rue de bande-dessinĂ©e on la compare notamment à Robert Crumb pour ses dessins hachurés, à Will Eisner ou encore Ă  Maurice Sendak et Art Spiegelman. “Moi ce que j’aime c’est les monstres”, Emil Ferris, Monsieur Toussaint Louverture, 2017 Couverture de “Moi ce que j’aime c’est les monstres”, Emil Ferris, Monsieur Toussaint Louverture, 2017 J’ai découvert le roman graphique d’Emil Ferris un peu par hasard, au milieu de tous les trĂ©sors de la librairie parisienne Super-Héros. J’étais persuadé que je m’apprĂȘtais Ă  lire le rĂ©cit banal d’une enfant marginale un peu nerdy, rejetée par ses camarades de classe. A la lecture, l’intrigue et les personnages m’ont complĂštement fascinĂ©s. Cette bande-dessinĂ©e faite entiĂšrement au stylo Ă  bille est complĂštement hors-norme, monstrueusement fabuleuse, tant par son ambition graphique que narrative. L’histoire, partiellement inspirĂ©e de l’enfance d’Emil Ferris3, se déroule à Chicago à la fin des années 1960. Le personnage principal, Karen Reyes, dix ans, est passionnée par les créatures monstrueuses et se perçoit elle-même comme un loup-garou. Le jour de la Saint-Valentin, Karen apprend la mort de sa voisine, Anka Silverberg. La jeune inspectrice dĂ©cide de mener l’enquête et consigne ses rĂ©flexions dans son journal intime. GrĂące aux cassettes retrouvĂ©es par le veuf, elle dĂ©couvre le terrible passé d’Anka au coeur de l’Allemagne nazie et du milieu de la prostitution. Le rĂ©cit cadre, constituĂ© du flux de pensĂ©es ininterrompues de Karen, est entrecoupĂ© d’épisodes flashbacks, racontant les souvenirs d’Anka. La caractérisation des personnages s’effectue majoritairement par le biais du récit de la protagoniste. Son carnet et ses dessins nous permettent d’accéder à sa perception sensible des autres personnages. Sur la planche Karen effectue le portrait de sa mystĂ©rieuse voisine, qui fera l’objet de cette enquête complexe. La forme du journal intime – la narration à la première personne, ainsi que l’éparpillement des éléments graphiques et textuels – permet d’établir une caractérisation atypique et subjective du personnage. La jeune inspectrice construit le portrait d’Anka Ă  partir d’un ensemble de petits éléments visuels fragmentĂ©s une boucle d’oreille bleue, les balles d’un revolver qui fusent, un chat aux yeux verts diaboliques, le visage fermĂ© et inquiĂ©tant du mari d’Anka
 Une vision panoptique de la planche est essentielle pour saisir l’impression singuliĂšre que provoque Anka chez Karen. “Moi ce que j’aime c’est les monstres”, Emil Ferris, Monsieur Toussaint Louverture En s’émancipant radicalement des standards de la bande-dessinĂ©e4, Emil Ferris participe sans conteste au renouvellement du genre, au regard de sa manière inédite de penser la sĂ©quentialitĂ© ainsi que le rapport entre le texte et l’image5 et de la liberté qu’elle insuffle dans son dessin. Avec ce livre, Emil Ferris nous offre un magnifique clair-obscur, en faisant apparaĂźtre la lumiĂšre dans l’obscuritĂ©6, la beautĂ© chez les monstres qui peuplent notre quotidien7. Citer cet article Jules Cordier, "Un monstre de la bande-dessinĂ©e", dans Les Jaseuses, publiĂ© le 08/02/2022, consultĂ© le 26/08/2022. “Moi, ce que j’aime, c’est les monstres” reçoit par exemple le fauve d’or au festival [↩]“Mon pĂšre adorait tellement l’art, qu’il nous emmenait dans tous les musĂ©es de Chicago pour voir des tableaux. Il nous disait regarde ce tableau, reste devant, regarde-le en profondeur, respire-le, ressens-le, aime le, ou dĂ©teste le, peu importe, mais sois Ă  l’intĂ©rieur de lui. C’est ce que j’ai fait.” / “C’est grĂące Ă  mon pĂšre que j’ai appris la composition, avec lui que j’ai appris Ă  lire l’art. Il m’a tout appris. Et quand on a appris Ă  apprendre, on peut ensuite s’éduquer soi-mĂȘme. C’est l’hĂ©ritage qu’il m’a lĂ©guĂ©.” [↩]Le personnage de Karen fait notamment écho à la perception qu’Emil Ferris avait d’elle-même, et la plupart des personnages sont des gens qu’elle connaissait [↩]“Et je voulais que ce soit un carnet. Je me foutais des standards de la bande dessinée, pas parce que je ne les aime pas, au contraire, je les adore, mais cette histoire n’aurait jamais voulu rentrer dans les cases.” [↩]Emil Ferris utilise une technique de dessin intuitive; elle laisse l’histoire guider la mise en page “L’histoire a progressĂ© au fur et Ă  mesure de l’écriture. C’était mieux de laisser les choses venir, je sais c’était un peu fou, et un peu angoissant, je me disais oh mon Dieu, comment je vais m’en sortir, est-ce que je ne vais pas me perdre est-ce que je ne vais pas tout rater ? Mais en mĂȘme temps c’est comme un pari, et c’est est excitant d’une certaine maniĂšre, de ne pas savoir ce qui va arriver.” [↩]“On a besoin de l’obscuritĂ© pour voir la lumiĂšre. La beautĂ© est plus belle quand elle sort de la noirceur. Il suffit de regarder les peintures de Caravage”. [↩]Toutes les citations proviennent de l’interview du 28 septembre 2018 menĂ©e par Laurence Houot pour France Info Ă  l’occasion de l’exposition de l’Ɠuvre d’Emil Ferris Ă  la Galerie Martel [↩] Qu`est-ce qu`un hĂ©ros de bande dessinĂ©e HEROS DE BANDE DESSINEE - ENTRE PRESENCE ET ABSENCE Qu’est-ce qu’un hĂ©ros de bande dessinĂ©e ? Comment fonctionne-t-il ? Pourquoi est-il ainsi ? Quoi ? Comment ? Pourquoi ? Ce sont lĂ  les trois questions principales que nous avons traitĂ©es dans les pages de notre thĂšse. C’est principalement l’étude de la relation entre le lecteur et le hĂ©ros qui va nous permettre de rĂ©pondre. Cette relation nous la nommons identification, elle est Ă  la fois reconnaissance et projection. C’est dans ce double mouvement – du hĂ©ros vers le lecteur, du lecteur vers le hĂ©ros – que nous trouverons notre objet. Signalons que notre travail de recherche a fait appel, pour ĂȘtre menĂ© Ă  bien, Ă  des outils provenant des domaines variĂ©s que sont l’analyse plastique, la sĂ©miologie, l’esthĂ©tique, la philosophie et les Ă©tudes littĂ©raires, outils de comprĂ©hensions nombreux, mais nĂ©cessaires pour aborder un objet encore trĂšs peu Ă©tudiĂ© et qui de ce fait manque encore d’outils spĂ©cifiques. Notre cheminement nous a donc amenĂ©s en premier lieu Ă  dĂ©finir le hĂ©ros tant de façon diachronique que synchronique. En effet, nous nous sommes d’abord attardĂ©s sur l’origine de la bande dessinĂ©e et sur les conditions de son apparition avec une attention particuliĂšre pour les productions et les rĂ©flexions de Rodolphe Töpffer ainsi que sur son Ă©volution historique et sur les influences extĂ©rieures qu’elle a pu subir censures, rĂšglementations, mode de publication, etc.. Ensuite, nous avons comparĂ© le hĂ©ros de bande dessinĂ©e Ă  ses Ă©quivalents dans de divers autres mĂ©diums peinture, cinĂ©ma, littĂ©rature, etc.. Ces deux perspectives nous ont permis de prĂ©ciser la nature du hĂ©ros de bande dessinĂ©e. Nous sommes alors parvenus Ă  le dĂ©finir au moyen de son fonctionnement, le seul Ă©lĂ©ment qui soit commun Ă  tous les hĂ©ros de bandes dessinĂ©es, de mangas ou de comics, en dĂ©pit de leur extrĂȘme variĂ©tĂ© graphique et de la grande diversitĂ© de leurs modes de publication. Ce fonctionnement se produit par l’identification du lecteur au hĂ©ros, aussi avons-nous Ă©laborĂ© notre dĂ©finition de celui-ci de la façon suivante Le hĂ©ros de bande dessinĂ©e est un ensemble autonome de signes graphiques dont le fonctionnement identificatoire au sein d’une sĂ©quence d’images fixes dĂ©termine la nature spĂ©cifique. Une fois cette dĂ©finition posĂ©e, nous en sommes naturellement venus au traitement de la question de l’identification. Ce terme peut s’entendre en deux sens dans notre travail celui de l’identification du hĂ©ros, de la reconnaissance, et celui de l’identification au hĂ©ros, celui de la projection du lecteur dans la fiction au moyen du hĂ©ros. Il fallait donc nous demander comment il est possible de rendre un hĂ©ros de bande dessinĂ©e identifiable tout en permettant au lecteur de s’identifier Ă  lui. Plus prĂ©cisĂ©ment, il s’agissait de chercher les moyens graphiques qui permettent de dĂ©signer un personnage comme hĂ©ros aux yeux du lecteur, et ceux qui poussent le lecteur Ă  se projeter dans ce hĂ©ros. Pour cela, il faut nĂ©cessairement que le hĂ©ros soit Ă  la fois prĂ©sent Ă  l’esprit du lecteur, qu’il soit fortement affirmĂ©, et qu’il soit aussi suffisamment absent de la conscience du lecteur pour que celui-ci l’oublie et vive Ă  sa place les pĂ©ripĂ©ties du rĂ©cit. Nous nous sommes donc demandĂ© comment ce paradoxe entre caractĂ©risation et effacement a Ă©tĂ© rĂ©glĂ© par les auteurs de bandes dessinĂ©es. Pour rĂ©pondre Ă  ces questions, nous sommes partis du hĂ©ros lui-mĂȘme de ses caractĂ©ristiques graphiques et de ses attributs pour Ă©largir peu Ă  peu le pĂ©rimĂštre de notre recherche jusqu’à l’ensemble du 1 dispositif de la bande dessinĂ©e et Ă©tudier ainsi l’effet de la sĂ©quence et de l’ellipse quant au processus de l’identification. Notre mĂ©thode sur ces questions a Ă©tĂ© analytique et inductive, elle nous a permis de noter quelques points trĂšs importants d’abord le fait que, quelle que soit la stratĂ©gie choisie, les hĂ©ros de bandes dessinĂ©es sont proches du lecteur dans leurs apparences soit par une privation des caractĂ©ristiques d’identitĂ©, soit par une certaine neutralitĂ©, soit par l’abstraction iconique, ensuite que le rapport du hĂ©ros Ă  l’environnement qui l’entoure est marquĂ© par le dĂ©calage, le hĂ©ros tendant graphiquement vers le vide tandis que le reste dĂ©cors, adjuvants, mĂ©chants, etc. porte davantage de signes d’altĂ©ritĂ© repoussant ainsi le lecteur vers le hĂ©ros, seul lieu qui puisse l’accueillir, enfin, Ă  l’échelle de la planche et de l’album, le hĂ©ros nous est apparu comme un point de fixation, un relais visuel au sein du flux du rĂ©cit par ses itĂ©rations successives au fil des cases notamment. Ces aspects plastiques ayant Ă©tĂ© mis au jour, nous avons pour terminer notre travail en tirant les consĂ©quences de ces remarques sur le plan esthĂ©tique et Ă©thique. Ce qui Ă©merge principalement de nos rĂ©flexions prĂ©cĂ©dentes, c’est ce mouvement d’aller-retour entre hĂ©ros et lecteur que nous avons nommĂ© dialectique du hĂ©ros de bande dessinĂ©e, le hĂ©ros se projetant dans l’esprit du lecteur, en se rendant visible, et permettant en retour au lecteur de se projeter dans la fiction par son intermĂ©diaire. Car, le hĂ©ros de bande dessinĂ©e n’existe pas par luimĂȘme, mais seulement dans sa relation au lecteur, lorsque celui-ci lit et le fait vivre par son action de reconnaissance, de dĂ©chiffrage des signes disposĂ©s devant lui sur la planche, et par sa tendance naturelle Ă  se mettre Ă©motionnellement Ă  la place des personnages qu’il voit reprĂ©sentĂ©. Pour ce faire, il faut abolir la distance qui sĂ©pare le lecteur du hĂ©ros, diminuer les Ă©lĂ©ments qui dans les hĂ©ros font signe vers une identitĂ© forte et qui donc l’éloigne du lecteur, le font lire comme une altĂ©ritĂ©. En faisant la synthĂšse de nos considĂ©rations prĂ©cĂ©dentes, nous sommes parvenus Ă  dĂ©gager deux stratĂ©gies diffĂ©rentes, mais pouvant se mĂȘler tout de mĂȘme pour rapprocher le hĂ©ros du lecteur la neutralitĂ© d’apparence et l’abstraction iconique. La premiĂšre consiste Ă  adopter l’aspect de Monsieur Tout-le-monde » et donc de ressembler Ă  une sorte de moyenne des lecteurs. Interrogeant cette idĂ©e, nous avons vite constatĂ© que cette neutralitĂ© n’est qu’illusoire et correspond plutĂŽt dans les faits Ă  l’idĂ©e de ce que doit ĂȘtre un hĂ©ros dans une sociĂ©tĂ© donnĂ©e. Ceci explique donc que la grande majoritĂ© des hĂ©ros, mĂȘme quand ils prĂ©tendent Ă  la neutralitĂ©, soient masculins, jeunes, appartenant Ă  l’ethnie principale du pays dans lequel est produite la bande dessinĂ©e celle Ă  la fois de l’auteur et de la majoritĂ© des lecteurs et plutĂŽt beau1. La seconde quant Ă  elle consiste Ă  rĂ©duire le personnage aux caractĂ©ristiques les plus fondamentales de l’ĂȘtre humain, en Ă©liminant tout ce qui pourrait ĂȘtre lu comme Ă©tranger au lecteur. Cette abstraction dans le sens premier du terme est une donnĂ©e inĂ©vitable de la bande dessinĂ©e, mĂȘme dans celles qui prĂ©tendent au rĂ©alisme, constituant en quelque sorte l’essence graphique de ce mĂ©dium. Dans les deux cas, et en revenant sur les actions de reconnaissance et de projections, nous sommes parvenus Ă  la conclusion que le lecteur s’identifiait avant tout Ă  lui-mĂȘme et non Ă  quelque rĂ©fĂ©rent que reprĂ©senterait le hĂ©ros, la bande dessinĂ©e n’étant pas une 1 Ces remarques, prĂ©cisons-le, concernent moins les bandes dessinĂ©es visant un public prĂ©cis, une catĂ©gorie de lectorat choisie au prĂ©alable. C’est le cas des mangas qui sont segmentĂ©s en fonction de l’ñge des lecteurs et de leur sexe. Dans ces bandes dessinĂ©es, la neutralitĂ© est alors celle de chaque catĂ©gorie. 2 reprĂ©sentation, mais un ensemble de signes conventionnels renvoyant Ă  des catĂ©gories gĂ©nĂ©rales. Ainsi le hĂ©ros nous est-il apparu comme Ă©tant un dispositif catalysant l’attention du lecteur et favorisant sa capacitĂ© de vivre le rĂ©cit. Le hĂ©ros de bande dessinĂ©e est un vecteur d’immersion fictionnelle. Ces rĂ©flexions nous ont donc permis de dĂ©finir la nature de l’expĂ©rience de la bande dessinĂ©e. Celle-ci consiste en une intensification des donnĂ©es de la vie, des perceptions, connaissances et Ă©motions que le lecteur rencontre habituellement dans son existence, aspects rendus plus puissants, car purifiĂ©s des quantitĂ©s d’élĂ©ments qui les amoindrissent et les parasitent dans le rĂ©el. En effet, du fait de son type particulier de figuration qui tend Ă  l’abstraction, la bande dessinĂ©e fonctionne comme une version dĂ©jĂ  discernĂ©e de nos perceptions, rendue plus claire Ă  des fins de lisibilitĂ©. C’est ainsi Ă  la mĂ©moire du lecteur que renvoie cette figuration et non Ă  des rĂ©fĂ©rents particulier, cela n’en Ă©tant que plus vrai en ce qui concerne le hĂ©ros. Plus particuliĂšrement, c’est Ă  la mĂ©moire-motrice mobilisĂ©e pour dĂ©crypter le rĂ©el que lecteur de bandes dessinĂ©es fait appel, mĂ©moire utilitaire qui se plaque sur nos observations et dĂ©termine les objets Ă  nos yeux, nous permettant ainsi d’agir sur eux, et non pas Ă  la mĂ©moire-souvenir qui au contraire ralentirait la lecture en convoquant les images d’un passĂ© individuel. Ayant dĂ©terminĂ© que c’est cette mĂ©moire utile Ă  la reconnaissance et Ă  l’interaction avec le monde qui est au cƓur de l’acte de lecture de la bande dessinĂ©e, nous avons alors naturellement conclu que l’expĂ©rience esthĂ©tique de la bande dessinĂ©e est participative et non contemplative, comme pour la peinture ou la sculpture, ou ludique, comme dans le cas des jeux vidĂ©os. Enfin, pour terminer notre travail, nous sommes revenus sur les implications morales de l’identification au hĂ©ros de bande dessinĂ©e en nous demandant surtout s’il Ă©tait possible que celle-ci ait une influence sur le lecteur. Ayant prĂ©cĂ©demment constatĂ© que le lecteur s’identifiait surtout Ă  lui-mĂȘme, notre rĂ©ponse a Ă©tĂ© nĂ©gative, que ce soit par la transmission supposĂ©e de valeur portĂ©e par un hĂ©ros qui serait alors modĂšle ou par le processus lui-mĂȘme de l’identification ; il nous semble difficile que le hĂ©ros de bande dessinĂ©e puisse avoir un rĂ©el impact sur le comportement du lecteur. Tout au plus, l’expĂ©rience de la bande dessinĂ©e nous sembla-t-elle permettre Ă  celui-ci de vivre des possibilitĂ©s d’existence qu’il ne peut connaĂźtre que par la fiction et donc opĂ©rer un accroissement des ses facultĂ©s d’attention et d’imagination, un moyen de rĂȘver Ă©veiller, de s’immerger dans une fiction et d’en devenir quelque peu acteur par l’intermĂ©diaire du hĂ©ros. Mots-clefs hĂ©ros, bande dessinĂ©e, identification, expĂ©rience esthĂ©tique, lecteur, manga, comics, acte de lecture, reconnaissance, projection, Rodolphe Töpffer, abstraction iconique, participation. 3 TĂ©lĂ©charger l'article TĂ©lĂ©charger l'article Qu’elles soient amĂ©ricaines, belges ou françaises, les bandes dessinĂ©es ont toutes en commun des personnages uniques. Ils reprĂ©sentent l’un des facteurs essentiels au succĂšs d’une bande dessinĂ©e et vous devez donc prendre le temps de les construire. Les actions, les rĂ©actions et l’histoire personnelle des protagonistes interagissent avec le scĂ©nario principal, crĂ©ant une dynamique captivante pour le lecteur. Pour façonner un personnage unique et attractif, travaillez‑en chaque aspect afin qu’il soit cohĂ©rent et s’intĂšgre dans votre scĂ©nario [1] . 1 Documentez‑vous. Avant de vous lancer dans la rĂ©alisation de votre personnage, il peut ĂȘtre instructif d’étudier ce qui a Ă©tĂ© dĂ©jĂ  fait [2] . Outre les Ɠuvres que vous aimez, lisez Ă©galement des titres que vous ne connaissez pas afin de nourrir votre imagination [3] . À chaque lecture, notez des Ă©lĂ©ments qui, selon vous, rendent le personnage attractif et intĂ©ressant. Vous pouvez trouver des bandes dessinĂ©es publiĂ©es dans les journaux ou en ligne. Vous pouvez Ă©galement en lire dans les bibliothĂšques ou les librairies. Attardez‑vous sur les personnages. Étudiez leur intĂ©gration dans le rĂ©cit, leurs signes distinctifs et leurs caractĂ©ristiques gĂ©nĂ©rales. Le style de dessin est Ă©galement important, car il donne souvent le ton gĂ©nĂ©ral de la bande dessinĂ©e. Par exemple, un trait grossier donne un cĂŽtĂ© comique au personnage. Celui‑ci est souvent disproportionnĂ© et fantaisiste. À l’inverse, un dessin rĂ©aliste est privilĂ©giĂ© dans une bande dessinĂ©e plus sombre. 2 DĂ©finissez votre style de bande dessinĂ©e. Ce support offre une grande libertĂ© d’expression et de crĂ©ativitĂ©. Votre bande dessinĂ©e peut n’ĂȘtre constituĂ©e que de deux planches comiques ou former une vĂ©ritable saga Ă  l’intrigue complexe. Quel que soit votre choix, rĂ©flĂ©chissez Ă  l’atmosphĂšre et au scĂ©nario afin d’orienter votre personnage. Un ton lĂ©ger et humoristique est mieux vĂ©hiculĂ© par un personnage simple, fantaisiste et bien marquĂ©. Selon votre inspiration, il peut s’agir d’un animal, d’une plante ou mĂȘme d’un objet [4] . Ceci dit, vous pouvez intĂ©grer un personnage sombre dans un univers lĂ©ger et colorĂ© pour marquer un dĂ©calage. En effet, le mĂ©lange des genres permet d’associer des Ă©lĂ©ments comiques, dramatiques ou romantiques dans une mĂȘme trame. Pour ce type de crĂ©ation, vous pouvez chercher l’inspiration au‑delĂ  des bandes dessinĂ©es. Par exemple, feuilletez des romans graphiques. 3 Esquissez votre personnage. Avoir une idĂ©e gĂ©nĂ©rale de son scĂ©nario permet d’orienter la crĂ©ation des personnages. Munissez-vous d’un crayon Ă  papier et d’une feuille et commencez Ă  esquisser votre personnage. Laissez libre cours Ă  votre imagination sans chercher Ă  atteindre la perfection [5] . Ce premier jet vous aide seulement Ă  mettre en forme vos idĂ©es. Un personnage de bande dessinĂ©e doit ĂȘtre visuellement marquĂ© et identifiable. Cela est d’autant plus vrai pour le personnage principal. Commencez par des croquis gĂ©nĂ©raux de la silhouette en fonction des caractĂ©ristiques que vous voulez donner Ă  votre personnage. Figurez les diffĂ©rentes parties du corps par de simples formes gĂ©omĂ©triques pour lui donner une allure [6] . Si vous dĂ©butez dans le domaine, faites un personnage simple. Si nĂ©cessaire, reprenez les techniques du dessin et formez‑vous Ă  la crĂ©ation des personnages. Le scĂ©nario peut influencer la crĂ©ation du personnage et inversement. Autrement dit, de nouvelles idĂ©es peuvent vous ĂȘtre inspirĂ©es par vos croquis. Par exemple, si le dessin d’un personnage un peu dodu vous plait, vous pourrez lui attribuer un penchant pour la nourriture. N’hĂ©sitez pas Ă  dessiner des Ă©lĂ©ments qui vous dĂ©plaisent au premier abord. Ces esquisses ne sont qu’une façon d’organiser et de prĂ©ciser vos idĂ©es. Il y a fort Ă  parier qu’elles subiront des modifications. 4 Commencez Ă  Ă©toffer votre personnage. Imaginez ses traits de caractĂšre, ses qualitĂ©s et ses dĂ©fauts en vous inspirant de vos esquisses [7] . Si vous ne l’avez pas encore fait, commencez Ă  Ă©crire son histoire personnelle. Plus votre scĂ©nario gĂ©nĂ©ral est complexe, plus vos personnages doivent ĂȘtre Ă©tudiĂ©s. Comme Ă©voquĂ© plus haut, le personnage doit ĂȘtre adaptĂ© au style de votre bande dessinĂ©e. Si vous Ă©crivez une histoire drĂŽle, optez pour un protagoniste simple et facile Ă  identifier. Par exemple, le chat Garfield » est un ĂȘtre paresseux et sarcastique. Ces deux traits suffisent pour le style humoristique de la bande dessinĂ©e Ă©ponyme. Dans un registre plus dramatique, essayez de crĂ©er un personnage mystĂ©rieux et complexe. Pour vous y aider, vous pouvez dresser une liste de ses qualitĂ©s et de ses dĂ©fauts. Imaginez ses rĂȘves et ses espoirs afin de lui donner une composante dramatique [8] . Tous ces Ă©lĂ©ments seront affinĂ©s par la suite. Si vous optez pour un registre aux codes bien dĂ©finis, il est prĂ©fĂ©rable de les respecter. Par exemple, la fantasy est un genre particulier aux personnages typiques. Un magicien bienfaisant porte souvent des vĂȘtements amples et a une certaine allure. Il s’agit souvent d’un ĂȘtre sage, patient et responsable. Ces Ă©lĂ©ments doivent ĂȘtre reflĂ©tĂ©s dans son dessin. 1 Choisissez vos outils de dessin. Chaque artiste a ses prĂ©fĂ©rences. Avant de vous lancer dans la crĂ©ation de votre bande dessinĂ©e, assurez‑vous de maitriser l’outil de dessin. Travailler avec ce que l’on ne connait pas ou peu est une perte de temps et d’énergie. De plus, vous risquez d’aboutir Ă  un rĂ©sultat dĂ©cevant. Si vous souhaitez absolument utiliser un nouvel outil, prenez le temps de vous former au prĂ©alable. Si vous ĂȘtes Ă  l’aise avec les outils numĂ©riques, vous pouvez utiliser des logiciels de dessin tels que le populaire Adobe Illustrator. En vous perfectionnant, vous pourrez investir dans des logiciels plus spĂ©cialisĂ©s et performants. Notez qu’il existe Ă©galement des outils en ligne qui peuvent vous aider Ă  rĂ©aliser votre bande dessinĂ©e. Si vous prĂ©fĂ©rez le dessin traditionnel, sĂ©lectionnez judicieusement votre papier et vos outils. Qu’il s’agisse du feutre, du fusain, du crayon Ă  papier ou encore de la peinture, vous devez ĂȘtre complĂštement Ă  l’aise dans le choix de votre mĂ©dium [9] . 2 Dessinez votre personnage. À ce stade, il s’agit toujours d’une Ă©bauche Ă  rĂ©aliser au crayon Ă  papier ou Ă  l’ordinateur, mais votre personnage commence Ă  prendre sa forme finale. Faites un croquis de la tĂȘte et du visage. Dessinez ensuite le corps en respectant les proportions [10] . Affinez les Ă©lĂ©ments du visage, car ce sont les vecteurs des Ă©motions et des pensĂ©es. Dessinez votre personnage Ă©tape par Ă©tape. Figurez la tĂȘte, le buste, les bras et les jambes par des formes gĂ©omĂ©triques telles que des cercles, des ovales, des carrĂ©s, des rectangles ou encore des segments. Suivez ces trames en ajoutant des muscles, de la chair, des vĂȘtements ou des signes distinctifs. Prenez le temps de dessiner le visage [11] . Donnez‑lui une forme et des caractĂ©ristiques physiques adaptĂ©es au caractĂšre et Ă  l’histoire du personnage. Par exemple, de grands yeux et un visage rond sont souvent associĂ©s Ă  l’innocence de l’enfance. Des petits yeux et des sourcils Ă©pais ou froncĂ©s peuvent donner un air mystĂ©rieux Ă  votre personnage ou souligner un tempĂ©rament violent. 3 Travaillez votre dessin. Faites autant d’essais que nĂ©cessaire jusqu’à aboutir Ă  la version finale de votre personnage. Sauf exception, cela vous prendra du temps. Au besoin, laissez votre esquisse la plus satisfaisante de cĂŽtĂ© et revenez‑y quelques jours aprĂšs pour Ă©ventuellement la corriger. Les artistes rĂ©alisent souvent des dizaines de versions de leurs personnages. Pour vous faciliter la tĂąche, prĂ©fĂ©rez l’usage d’un crayon Ă  papier facile Ă  gommer [12] . Si vous travaillez sur un logiciel, il existe systĂ©matiquement une fonction de gommage plus ou moins facile Ă  utiliser. Remodelez vos croquis si un Ă©lĂ©ment ne vous plait pas. Parfois, il suffit d’en changer un seul pour obtenir un personnage harmonieux. Vous pouvez donc renoncer Ă  une idĂ©e elle casse la cohĂ©rence du dessin. N’hĂ©sitez pas Ă  modifier votre personnage au fil des esquisses. Évitez les Ă©lĂ©ments difficiles Ă  dessiner, mĂȘme s’ils vous plaisent. En effet, vous devez garder Ă  l’esprit que vous devrez reproduire votre personnage lors de la crĂ©ation de votre bande dessinĂ©e. 4 Donnez des expressions Ă  votre personnage. Cette Ă©tape est dĂ©licate, car les Ă©motions peuvent ĂȘtre subtiles. Une fois les traits du visage prĂ©cisĂ©s, entrainez‑vous Ă  dessiner votre personnage dans tous ses Ă©tats. La palette des Ă©motions est d’autant plus large que le personnage est complexe. Pour un protagoniste simple, vous pouvez vous limiter Ă  des Ă©motions primaires telles que la joie, la peur, la tristesse ou la colĂšre. Si votre personnage est plus subtil, il peut aussi ressentir de l’irritation, de la jalousie, de l’angoisse ou de l’exaspĂ©ration. Perfectionnez votre travail. Reprenez chaque configuration de votre personnage et travaillez‑la jusqu’à ce qu’elle soit parfaite. Parfois, un simple dĂ©tail peut faire la diffĂ©rence. Par exemple, il peut suffire de froncer davantage les sourcils du personnage pour transformer une expression de colĂšre en menace. 5 Dessinez la version finale de votre personnage. Prenez une grande inspiration et lancez‑vous dans la forme dĂ©finitive de votre personnage en reprenant vos Ă©bauches. Vous pouvez vous laisser quelques jours de rĂ©flexion sur d’autres Ă©lĂ©ments de votre bande dessinĂ©e tels que le scĂ©nario ou l’atmosphĂšre pour avoir une vision plus large de votre personnage. Lorsque la version de face vous satisfait, dessinez votre personnage sous tous les angles [13] et dans diffĂ©rentes positions [14] . Appliquez‑vous sur chaque dĂ©tail de votre personnage, car ce sera votre version de rĂ©fĂ©rence tout au long de la rĂ©alisation de votre bande dessinĂ©e. Vous devez donc pouvoir reproduire le mĂȘme dessin Ă  l’identique. Demandez l’avis d’un ami. Il doit ĂȘtre aussi objectif que possible afin de pouvoir apporter les modifications nĂ©cessaires. Si vous connaissez une personne ayant de l’expĂ©rience dans le domaine artistique, vous pouvez la solliciter. 1 Nommez votre personnage. Tout en le dessinant ou en crĂ©ant votre scĂ©nario, vous avez peut‑ĂȘtre pensĂ© Ă  diffĂ©rents noms pour votre protagoniste. Optez pour un nom que le lecteur peut facilement retenir en vous inspirant du personnage lui‑mĂȘme ou de son environnement. Notez qu’il n’y a pas de rĂšgles dans le choix d’un nom. Il dĂ©pend de votre imagination, de votre Ɠuvre et de vos envies [15] . Si votre personnage est un animal, vous pouvez tenter un nom absurde et drĂŽle. Si votre protagoniste est un ĂȘtre violent qui Ă©volue dans un environnement sombre, trouvez un nom Ă  la fois mystĂ©rieux et aux sonoritĂ©s agressives. Évitez les noms Ă  forte connotation. Par exemple, des prĂ©noms tels que Christian » ou Marie » sont courants, mais ils Ă©voquent le christianisme. Si votre bande dessinĂ©e n’a aucun rapport avec la religion, prĂ©fĂ©rez des noms plus neutres. Si vous travaillez dans un contexte spatiotemporel rĂ©aliste, vous pouvez vous en inspirer. Par exemple, si votre histoire se passe en France en 2017, des prĂ©noms comme Hubert ou Louis » peuvent paraitre dĂ©calĂ©s ou inadaptĂ©s. 2 Finalisez votre personnage. Attribuez‑lui une personnalitĂ© complĂšte et cohĂ©rente [16] [17] . DĂ©veloppez ses traits de caractĂšre les plus marquants, ses rĂ©actions face aux rebondissements du scĂ©nario et son attitude au quotidien. Plus votre histoire est complexe, plus le personnage doit ĂȘtre subtil. Si vous crĂ©ez une bande dessinĂ©e simple, donnez Ă  votre protagoniste un trait de caractĂšre dominant qui pourra le dĂ©finir. Faites une fiche pour votre personnage [18] . Commencez par en faire une description gĂ©nĂ©rale en vous focalisant sur ses traits principaux. DĂ©taillez‑les ensuite en plaçant votre personnage dans diffĂ©rentes situations. Imaginez ses rĂ©actions et ses interactions avec les autres personnages ou son environnement. Si possible, adoptez le point de vue d’un autre personnage pour mieux cerner celui en cours de crĂ©ation. 3 Inventez l’histoire de votre personnage. Pour le rendre attractif et intĂ©ressant, un personnage doit avoir un passĂ©. La complexitĂ© de son histoire personnelle dĂ©pend du style de votre bande dessinĂ©e. Soignez cet aspect du personnage pour le dĂ©marquer auprĂšs du lecteur. Le passĂ© du personnage peut ĂȘtre relativement simple, mĂȘme dans un scĂ©nario complexe. Par exemple, il peut s’agir d’une jeune fille dont la vie Ă©panouie est bouleversĂ©e par des Ă©vĂšnements extĂ©rieurs. Le passĂ© d’un personnage est d’autant plus important qu’il peut affecter et expliquer sa personnalitĂ©, ses choix, ses rĂ©actions et ses rĂȘves. Il s’agit donc d’un Ă©lĂ©ment qui s’imbrique entiĂšrement dans votre scĂ©nario gĂ©nĂ©ral. Lorsque vous imaginez les expĂ©riences vĂ©cues par votre protagoniste, vous devez les mettre en rapport avec les pĂ©ripĂ©ties de votre rĂ©cit. 4 RĂ©flĂ©chissez aux dĂ©sirs et aux besoins de votre personnage. Ces Ă©lĂ©ments sont souvent secrets ou cachĂ©s. Cependant, ils sont essentiels pour caractĂ©riser le personnage et comprendre ses choix. Il peut s’agir de dĂ©sirs rĂ©alistes tels que la recherche du pouvoir ou d’un objet quelconque. Le but du personnage peut aussi ĂȘtre spirituel ou philosophique. Adaptez le but de votre personnage au style de votre bande dessinĂ©e. S’il s’agit de quelques planches humoristiques, la finalitĂ© peut ĂȘtre simplement de raconter une blague ou de donner une leçon. Dans un registre plus dramatique, le but du protagoniste peut ĂȘtre de mener une quĂȘte spirituelle. Un personnage est d’autant plus attachant qu’il a des besoins. Se nourrir, s’abriter et rechercher le contact humain sont des besoins basiques qui correspondent Ă  des personnages simples. Pour plus d’originalitĂ©, faites dĂ©river les dĂ©sirs du protagoniste de ses expĂ©riences, de ses choix ou de ses rĂ©actions. Par exemple, s’il a Ă©tĂ© abandonnĂ© dans son enfance, il peut manquer de confiance en lui et ainsi s’isoler ou, au contraire, rechercher dĂ©sespĂ©rĂ©ment la compagnie des autres. Conseils Chaque artiste a sa mĂ©thode de travail. Certains prĂ©fĂšrent construire les personnages avant de les dessiner [19] . D’autres crĂ©ent les personnages puis adaptent leur personnalitĂ© au dessin. Établissez votre propre mĂ©thode de travail au fil de vos essais. Ne cherchez pas la perfection au premier essai. Vous pourrez toujours Ă©toffer votre personnage au fil de la rĂ©alisation de votre bande dessinĂ©e. Lorsque vous Ă©bauchez votre personnage, utilisez un crayon Ă  papier facile Ă  effacer. Cela peut paraitre Ă©vident, mais certains crayons Ă  mine grasse ou des gommes inadaptĂ©es peuvent ĂȘtre particuliĂšrement salissants. À propos de ce wikiHow Cette page a Ă©tĂ© consultĂ©e 15 666 fois. Cet article vous a-t-il Ă©tĂ© utile ? Alix, jeune esclave d'origine gauloise devenu citoyen romain sous Jules CĂ©sar est un personnage de bande dessinĂ©e créé par Jacques Martin en 1948. Les 'Nuits magnĂ©tiques" proposaient en 1980 une sĂ©rie intitulĂ©e "De l'oedipe dans les bulles", avec un second volet consacrĂ© Ă  Alix. Le deuxiĂšme Ă©pisode de la sĂ©rie des "Nuits magnĂ©tiques" intitulĂ©e "De l’Ɠdipe dans les bulles" qui avait pour objectif de coucher sur le divan des hĂ©ros de bande dessinĂ©e, se penche sur le cas du hĂ©ros par le dessinateur et scĂ©nariste franco-belge, Jacques Martin, Alix est un jeune esclave d'origine gauloise devenu citoyen romain et proche de Jules CĂ©sar. Il est analysĂ© par des auteurs, des historiens, des journalistes, des dessinateurs. La question centrale Ă©tant "L'image d'Alix est-elle une figure latente de l'homosexualitĂ© ?"Jacques Martin, Ă  propos de la censure Il ne faut pas perdre de vue que dans nos pays, en France, en Belgique, en Angleterre, il y a une censure qui correspond Ă  l’article protĂ©geant la jeunesse, sous ce vocable on peut condamner n’importe qui. ... Pour des publications pour la jeunesse, en France j’ai Ă©tĂ© interdit Ă  deux reprises pour deux albums, pour incitation Ă  la haine et violence. Ces albums sont vendus, depuis plus de 10 ans, Ă  des milliers d’exemplaires sans choquer personne. ... J’essaie de montrer ce qu’étaient les mƓurs Ă  l’époque dans une forme ĂŽ combien Ă©dulcorĂ©e, ĂŽ combien adoucie, mais c’en est dĂ©jĂ  Martin sur la naissance d’Alix Alix est nĂ© de mon amour de l'Histoire. J’ai toujours Ă©tĂ© fĂ©ru d’Histoire... J’avais dĂ©couvert un ouvrage traitant de la prĂ©sence des Romains en Syrie, quelque chose m’avait sidĂ©rĂ© la prĂ©sence d’une lĂ©gion gauloise de mercenaires pendant que CĂ©sar faisait la conquĂȘte de la Gaule. Cette lĂ©gion se battait avec Crassus, la bataille est perdue, et, Ă  partir de ce moment-lĂ , on perd la trace de la lĂ©gion gauloise. Moi ça m’a fait rĂȘver, je me suis dit que sont devenus ces gens-lĂ  ? C’est Ă  ce moment-lĂ  qu’Alix est apparu et que j’ai eu envie d’en faire une histoire. Je suis allĂ© le prĂ©senter Ă  "Tintin", trĂšs vite ils l’ont adoptĂ© car c’était un personnage inĂ©dit. Puis on m’a fait comprendre qu’il fallait que je m’adapte au style belge. A propos de l'homosexualitĂ© Nous sommes influencĂ©s par le JudĂ©o-christianisme et tout le concept des pĂ©chĂ©s, ce qu’ignoraient parfaitement les Romains. L’hĂ©tĂ©rosexualitĂ© et l’homosexualitĂ©, pour eux ne posaient pas de problĂšmes. Maintenant, ça nous en pose. On m’a reprochĂ© de faire du prosĂ©lytisme, ce n’est pas vrai j’essaie dans la mesure du possible de raconter et de montrer ce qu’était l’AntiquitĂ©, et encore je dois en gommer Ă©normĂ©ment, Ă  mon corps dĂ©fendant. Avec Bruno Bayon journaliste au journal LibĂ©ration, Jean-Michel Charlier scĂ©nariste de BD, Jacques Martin auteur de BD, Pascal Ory historien, François RiviĂšre scĂ©nariste de BD, Jacques RiviĂšre scĂ©nariste de bande dessinĂ©e et Georges Wolinski auteur de BD.Par Jean-Marc Terrasse RĂ©alisation Bernard TretonNuits magnĂ©tiques - De l'oedipe dans les bulles Alix ou le tremblement de terre 1Ăšre diffusion 09/12/1980Indexation web Sandrine England, Documentation Sonore de Radio FranceArchives Ina-Radio France Cet Ă©tĂ©, chaque dimanche, franceinfo cĂ©lĂšbre l’anniversaire d’un hĂ©ros de bande dessinĂ©e. Aujourd’hui Tintin, nĂ© en reporter Ă  la houppe est nĂ© en 1929 dans les pages du petit XXe, le supplĂ©ment jeunesse du journal belge le XXe siĂšcle. De lui et de ses 24 aventures publiĂ©es, on sait tout ou presque. Aucun autre hĂ©ros de BD n’a donnĂ© lieu Ă  autant de livres de commentaires. Plus de 400 Ă  ce jour. On rappela ici que, pour sa premiĂšre aventure, HergĂ© envoya le jeune journaliste et son chien Milou au Pays des Soviets, pour dĂ©noncer auprĂšs des jeunes lecteurs belges les mĂ©faits du communisme dans la jeune Union soviĂ©tique ; que c’est Ă  la page 8 de cette histoire que Tintin, pris par la vitesse du bolide qu’il conduit, sent la mĂšche de cheveux qu’il a sur le front se relever Ă  cause du vent – elle ne redescendra plus jamais ; que Michel Serres voyait dans les traits simplifiĂ©s du visage de notre hĂ©ros la possibilitĂ© pour chaque lecteur de passer sa tĂȘte au travers, et de vivre pleinement Ă  son tour toutes ces aventures ; que la famille de Tintin - le capitaine Haddock, les faux jumeaux Dupond et Dupont, le professeur Tournesol, le majordome Nestor, pour ne parler que des principaux personnages - cette famille s’est construite petit Ă  petit avant et aprĂšs-guerre. Pour la retrouver cet Ă©tĂ©, Ă  l’occasion d’un autre anniversaire, celui du vol d’Apollo 11 en 1969, on relira avec bonheur le diptyque prĂ©monitoire Objectif Lune et On a marchĂ© sur la Lune, que Casterman réédite en intĂ©grale. Enfin, Tintin, c’est l’exemple parfait de ce qu’on appelle dĂ©sormais la ligne claire. Tintin, c’est l’histoire d’un mec de 20 ans, HergĂ©, qui fait une bande dessinĂ©e et qui dĂ©cide d’y consacrer toute sa vie. Le dĂ©clic se produit quand, pour accompagner la fin de la publication des 'Soviets', on dĂ©cide de dĂ©guiser un jeune belge en moujik, de lui adjoindre un chien qui ressemble vaguement Ă  Milou et de les faire grimper dans un train pour Bruxelles. HergĂ© est Ă  bord. A l’arrivĂ©e, la gare est noire de monde. HergĂ© se dit qu’il se passe quelque chose et qu’il tient un personnage et une Ă©criture, la bande dessinĂ©e, alors balbutiante. Jean-Pierre Mercier, longtemps conseiller scientifique de la CitĂ© de la BD d’AngoulĂȘme HergĂ© ne voulait pas qu’un autre dessinateur reprenne son personnage aprĂšs sa mort. Il reste les films. AprĂšs celui de Spielberg, Le Secret de la Licorne, Peter Jackson prĂ©pare le deuxiĂšme volet, adaptĂ© des Sept Boules de Cristal et du Temple du Soleil. Du cĂŽtĂ© des exĂ©gĂštes, le scĂ©nariste et historien de la bande dessinĂ©e BenoĂźt Peeters publie en septembre Dans les coulisses des aventures de Tintin aux Ă©ditions Bayard.

je suis un hero de bande dessinée