1Laphilosophie de Bergson part des faits et se fonde sur la raison pour les expliquer, car tout fait a une raison dâĂȘtre que le philosophe doit envisager avec le degrĂ© de certitude le plus haut possible .Par rapport Ă la religion, Bergson va donc faire de mĂȘme. Lâerreur du jeune Albert Camus, quand il lut en 1932 Le deux sources de la morale et de la religion, fut dâattendre de
3) En mĂȘme temps, lâhomme dĂ©mocratique ne peut se passer ni de laĂŻcitĂ© ni dâAutoritĂ© La question de savoir si une sociĂ©tĂ© pouvait se passer de religion a tourmentĂ© les nombreux philosophes qui ont envisagĂ© le dĂ©clin des religions historiques et le «
unesociété peut elle se passer de religion - Autres sujets.. si l'on définit la violence comme l'emploi de moyens d'actions qui portent atteinte à l'intégrité physique et psychique, on peut dire que la société moderne, sous ses allures les plus démocratiques ou les plus libérales, est une société violente - L'Etat.
Ilest possible de ne pas se passer de religion, en effet chaque homme est libre de croire Ă ce quâil veut et puisquâil existe des religions, chaque homme peut croire en une religion. Cependant
Etdonc, au minimum, on peut dire que le vaccin anti-Covid ne nuit pas Ă la fertilitĂ© chez les hommes, et mĂȘme qu'en rĂ©alitĂ©, il donne un tout petit coup de fouet au nombre de spermatozoĂŻdes
Elleest dit Marx, « la conscience de soi « de l'homme. Non pas d 'abord une institution (avec son clergé et ses rites) mais quelque chose de l'ordre du penser (et non du faire). L'homme qui se
. Lâattentat contre Salman Rushdie trahit la peur des fanatiques, qui perçoivent lâĂ©crivain comme un rival jetant le trouble dans leurs croyances. Le tueur» de Salman Rushdie est un AmĂ©ricain dâorigine libanaise. Il a 24 ans. Câest-Ă -dire quâil est plus jeune que la fatwa Ă©mise neuf ans avant sa naissance. Câest le rappel dâune Ă©vidence lâappel au meurtre religieux ne connaĂźt pas de date de pĂ©remption. Maintenant, la fatwa est levĂ©e, aprĂšs toutes ces annĂ©es ?» Cette question fut souvent posĂ©e Ă lâauteur de ces lignes Ă propos dâun appel au meurtre Ă la suite de la publication dâun roman. Malaise pour rĂ©pondre, car il faut expliquer que les religions messianiques ont la dent dure et que leurs fidĂšles radicaux sont rancuniers. Puisque ces religieux ont lâĂ©ternitĂ©, ils ont le temps, et un imberbe croira toujours plaire Ă son dieu en lui offrant votre peau. Ensuite, il sâagit dâune croyance qui a besoin du diable et de tuer ce dernier, donc poussĂ©e Ă le faire exister. Ă le retrouver mĂȘme dans la peau accessoire dâun Ă©crivain ou dans son roman. On aura beau se repentir, faire acte de contrition, dans le cas de Salman Rushdie ou dâautres, cela est inutile car lâaubaine est trop grande dâavoir un ennemi. LâĂ©crivain et le monde dit musulman» Mais pourquoi cette obsession de lâĂ©crivain apostat, ennemi de Dieu ? Parce que lâĂ©crivain est essentiellement rival dâun rĂ©cit unique auquel croit le fanatique. LâĂ©crivain Ă©crit des histoires alternatives au mythe unique du croyant. LâĂ©crivain concurrence, diverge. Il est dissident dĂšs le premier mot. Les poĂštes sont dâailleurs mal vus dans le Coran, et qualifiĂ©s de vagabonds, dâinstigateurs Ă la futilitĂ©. Leurs liens au ProphĂšte ne sont pas ceux de lâamitiĂ©. LâĂ©crivain, dans le monde dit musulman», est dĂ©jĂ traĂźtre Ă partir du moment oĂč il Ă©crit, se lit, sâuniversalise. Les appels au meurtre et les passages Ă lâacte ne sont pas rares depuis des dĂ©cennies. Quant aux procĂšs dâintention contre les Ă©crivains dans le monde dit musulman», ils sont quotidiens. Chez soi et en Occident, menĂ©s par des exilĂ©s en mal dâidentitĂ©, ou les idiots utiles de lâislamisme. Sur un plateau de tĂ©lĂ©vision libanais, une journaliste discute avec un intellectuel». Câest le procĂšs de Rushdie son Ă©criture, ses romans, ses traits. Sây dĂ©ploient la thĂ©orie du complot â lâagresseur manipulĂ© par les Ătats-Unis pour faire pression lors des nĂ©gociations sur le nuclĂ©aire â, le dĂ©ni et le renversement des rĂŽles câest lâĂ©crivain qui est lâĂ©gorgeur. Monstrueuse Ă©quivalence entre le couteau et le stylo Cette attitude, mĂȘme muette, est gĂ©nĂ©ralisĂ©e dans le monde arabe. Elle installe une monstrueuse et soutenue Ă©quivalence entre le maniement dâun couteau et celui dâun stylo. Dans une vanitĂ© radicale, une substitution majeure sâopĂšre alors entre un dieu invisible et des Ă©missaires indignĂ©s et tueurs. Je suis Dieu et je suis diffamĂ©, donc je tue. Qui le dit ? Un homme. Et, au nom de cette Ă©quivalence, on peut alors assassiner lâĂ©crivain. Un autre conseil est fourni Ă lâoccasion Ăvitez dâĂ©crire sur ces sujets.» Lesquels ? Lâislam, la religion. Lâargument est quâon y heurte certaines sensibilitĂ©s». Il est opposĂ© aux Occidentaux et mĂȘme aux coreligionnaires. Un raisonnement sournois dâabord on nâĂ©crit pas contre une religion, mais contre une interprĂ©tation de cette religion, au nom dâun droit de lecture. Proclamer cette interprĂ©tation comme une orthodoxie, câest affirmer quâune religion appartient exclusivement Ă certains et que leur interprĂ©tation est la bonne. De quel droit, alors ? Pourquoi certains se pensent propriĂ©taires dâune religion ? Lâinterdisent au rire, Ă la caricature, Ă la digression ou Ă lâimagination ? Le jeune homme au sac Ă dos Autre raccourci violent Ăcrivez sur autre chose. » Faux, encore une fois. Quand on est un AlgĂ©rien survivant Ă lâislamisme armĂ©, on sait le caractĂšre totalitaire de la radicalitĂ© si vous cĂ©dez sur un droit dâimagination, on vous contestera un jour le droit dâĂ©crire, puis dâapprendre Ă lire, puis de palper un livre, etc. Ce totalitarisme est graduel mais toujours insĂ©cable». Les femmes afghanes vous le confirmeront. Car soit on Ă©crit librement, soit on cesse de le faire y compris Ă propos des tulipes. En Occident, on rĂ©duit votre vocation Ă celle dâun survivant permanent et ce nâest pas flatteur pour la littĂ©rature.» Beaucoup dâĂ©crivains connaissent aujourdâhui la fameuse peur. Celle dâĂ©crire, de mettre en jeu la sĂ©curitĂ© de leur proches, la hantise du suivant dans la file dâattente lors des sĂ©ances de dĂ©dicace dans les librairies, lâinquiĂ©tude de voir se rapprocher un jeune homme avec un sac Ă dos lors dâune rencontre. Mais quây faire ? La menace de mort a un curieux effet elle vous stigmatise positivement, vous isole, vous fait sourire, moqueur, Ă dĂ©faut dâadopter une attitude naturelle. On y pense sans cesse, on la dĂ©passe dans lâacte de lâĂ©criture et du courage, mais elle est lĂ . En Occident, on rĂ©duit votre vocation Ă celle dâun survivant permanent et ce nâest pas flatteur pour la littĂ©rature, on dĂ©veloppe une compassion gĂȘnante pour cette chose intime quâest la peur de mourir. Dans le monde dit musulman», on vous accuse dâen user pour vendre vos livres â un journal arabophone algĂ©rien ne rapporta lâagression contre Rushdie que sous la forme dâune insulte dĂ©risoire ses ventes ont augmentĂ© sur Amazon. Objet borgĂ©sien On vous accuse dâusurper votre propre mort. Le corps y rĂ©agit Ă un coup de feu inaudible pour le reste de lâhumanitĂ©. Dâailleurs, Rushdie en surmonte la moquerie toxique par le don de rire de soi et des autres, dit-on. Ă la fin ? Un curieux roman circule dans le monde dit arabe». Sa couverture nâaffiche ni nom du traducteur ni la maison dâĂ©dition. Objet borgĂ©sien, comme nĂ© avant lâinvention des droits dâauteur, du copyright et du dĂ©pĂŽt lĂ©gal. Objet manuscrit, frappĂ© du sceau de lâapocryphe câest la traduction en arabe des Versets sataniques. Au-delĂ du roman, câest cette couverture anonymisĂ©e qui interpelle. VoilĂ un livre dont vous ĂȘtes les hĂ©ros. Ou lâanti-hĂ©ros. Dont vous ĂȘtes le traducteur, lâauteur et lâĂ©diteur. Selon votre courage. Kamel Daoud
RĂ©sumĂ©s Le but de cette contribution est de diriger lâattention sur les implications philosophiques de la priĂšre. Si la priĂšre nâest pas dĂ©pourvue de sens câest quâelle suppose, dâun cĂŽtĂ©, lâidĂ©e de la personnalitĂ© de Dieu et, de lâautre, son immuabilitĂ©. En sâappuyant sur MaĂźtre Eckhart, on peut dĂ©fendre lâidĂ©e que mĂȘme la supplication nâest pas incompatible avec le concept du Dieu immuable. Bien entendu, ce concept, qui nâest pas Ă confondre avec une idĂ©e statique, signifie tout au contraire une trĂšs haute dynamique de la part de Dieu. La thĂ©orie des symboles de Paul Tillich permet encore une autre conclusion si câest sur Dieu que se fonde lâĂȘtre personnel de lâhomme, alors Dieu nâest pas moins quâun ĂȘtre personnel. Cela signifie en derniĂšre analyse que ĂȘtre » et personne » ne sont aucunement des concepts incompatibles. Ainsi, en approfondissant la problĂ©matique de la priĂšre, on constate dans quelle mesure le Dieu de la philosophie et le Dieu de la religion sont compatibles. This article aims to examine the philosophical implications of prayer. If prayer is not meaningless, it is because it supposes, on the one hand, the notion of Godâs personality, and on the other, his immutability. Based on Meister Eckhart, one can defend the idea that even supplication is not incompatible with the concept of an immutable God. Such a concept, which must not be mistaken with a static idea, points on the contrary to a very high sense of divine dynamics. Paul Tillichâs theory of symbols allows still another conclusion if manâs personal being is indeed founded on God, then God is no less than a personal being. This ultimately means that âbeingâ and âpersonâ are not incompatible concepts. It is thus through a further examination of the question of prayer that we come to establish the degree to which the God of philosophy and the God of religion are de page EntrĂ©es d'index Haut de page Notes 1 Le texte prĂ©sentĂ© est une traduction lĂ©gĂšrement modifiĂ©e de mon article suivant W. SCHĂĂLER, Das Gebet. Versuch einer philosophisch-theologischen Grundlegung », dans W. SCHĂĂLER/A. J. REIMER Ă©d., Das Gebet als Grundakt des Glaubens = Tillich-Studien, section Beihefte, vol. 2, MĂŒnster 2004, p. 11-28. 2 H. SCHALLER, Das Bittgebet. Eine theologische Skizze, Einsiedeln 1979, p. 12. 3 Ibid., p. 15. 4 Cf. P. TILLICH, Gesammelte Werke, Ă©d. R. Albrecht, vol. V, Stuttgart 1964, p. 111. 5 Cf. B. CASPER, Das Ereignis des Betens. Grundlinien einer Hermeneutik des religiösen Geschehens, Freiburg/Br. 1998. 6 A. DE QUERVAIN, Das Gebet. Ein Kapitel der christlichen Lehre, ZĂŒrich 1948, p. 14. 7 R. SCHAEFFLER, Kleine Sprachlehre des Gebets, Einsiedeln/Trier 1988, p. 103 s. 8 G. EBELING, Das Gebet », dans Zeitschrift fĂŒr Theologie und Kirche, 70 1973 p. 206-225, ici p. 208. â Voir par contre R. SCHNACKENBURG, Das Evangelium nach Markus, DĂŒsseldorf 1971, p. 144, qui est dâavis que trop de rĂ©flexion » fera perdre la force Ă la priĂšre de supplication. Ăgalement F. HEILER, Das Gebet. Eine religionsgeschichtliche und religionspsychologische Untersuchung, MĂŒnchen 1918, p. 192 et 196. 9 J. G. WALCH, Philosophisches Lexicon, Leipzig 4e Ă©d. 1775 rĂ©impression Hildesheim 1968, vol. 1, p. 1470-1476. 10 W. T. KRUG, Allgemeines Handwörterbuch der Philosophischen Wissenschaften, Leipzig 2e Ă©d. 1832-1834 rĂ©impression Stuttgart 1969, vol. 2, p. 126 sq. 11 Lâarticle Preghiera » de A. MARCHETTI constitue une exception dans Enci- clopedia filosofica, Florenz 2e Ă©d. 1968/69, vol. V, p. 241 sq. 12 E. KANT, Werke in zehn BĂ€nden, Ă©d. W. Weischedel, vol. VII, Darmstadt 1975, p. 870. 13 W. WEISCHEDEL, Vom Sinn des Gebets », dans IDEM, Wirklichkeit und Wirklichkeiten. AufsĂ€tze und VortrĂ€ge, Berlin 1960, p. 152-157, ici p. 152 ; cf. V. BRĂMMER, Was tun wir, wenn wir beten ? Eine philosophische Untersuchung, Marburg 1985, p. 17-19 ; G. HAEFFNER, Die Philosophie vor dem PhĂ€nomen des Gebets », dans Theologie und Philosophie, 57 1982 p. 526-549, surtout p. 528- 531 ; LUIBL, Beten begreifen Ăber die seltsame Lust der Philosophie am Gebet », dans E. Salmann/J. Hake Ă©d., Die Vernunft ins Gebet nehmen. Philosophisch-theologische Betrachtungen, Stuttgart 2000, p. 31-59, ici p. 45-48 ; E. SALMANN, Philosophen vor dem PhĂ€nomen der Liturgie », dans Ibid., p. 75-101, ici p. 75-86. 14 KANT, Werke, vol. VII, p. 871 sq. cf. note 11 ; Ă ce propos SCHALLER, Das Bittgebet, p. 72-103 ; H. B. ASSEBURG, Das Gebet in der neueren anthropologisch orientierten Theologie, thĂšse de doctorat Hamburg 1971, p. 20-26. 15 Cf. SCHALLER, Das Bittgebet und der Lauf der Welt », dans G. Greshake/G. Lohfink Ă©d., Bittgebet â Testfall des Glaubens, Mainz 1978, p. 54- 70, ici p. 58. 16 Cf. HEILER, Das Gebet, p. 182-197. 17 Ibid., p. 196. 18 W. BEIERWALTES, Proklos. GrundzĂŒge seiner Metaphysik, Frankfurt/Main 1979, p. 327. 19 Ibid., p. 328 ; cf. Ă ce propos en gĂ©nĂ©ral p. 313-329 et p. 391-394 ; ici se trouvent-elles Ă©galement des notes bibliographiques supplĂ©mentaires sur la priĂšre philo- sophique » cf. p. 392 note 9. 20 Ibid., p. 329. 21 Cf. HEILER, Das Gebet, p. 1-3. 22 K. HEIM, Das Gebet », dans IDEM, Leben aus dem Glauben. BeitrĂ€ge zur Frage nach dem Sinn des Lebens, Berlin 1932, p. 99-126, ici p. 109 ; cf. p. 126. â HAEFFNER, Die Philosophie⊠», p. 539, parle de la priĂšre comme acte humain fondamental » en se rĂ©fĂ©rant Ă F. ULRICH, Gebet als geschöpflicher Grundakt, Einsiedeln 1973, et Ă K. RIESENHUBER, Gebet als menschlicher Grundakt », dans G. Stachel Ă©d., Munen muso. UngegenstĂ€ndliche Meditation publication en lâhonneur de H. M. Enomiya-Lassalle, Mainz 1978, p. 317-339. 23 C. H. RATSCHOW, article Gebet. I. Religionsgeschichtlich », dans Theologi- sche RealenzyklopĂ€die, vol. XII, Berlin/New York 1984, p. 31. Cf. K. H. MISKOTTE, Der Weg des Gebets, MĂŒnchen 1968, p. 33 et 35. Cf. Ă©galement BARTH, Wohin â woher mein Ruf ? Zur Theologie des Bittgebets, MĂŒnchen 1981, p. 15. 24 Cf. O. DIBELIUS, Das Vaterunser. Umrisse zu einer Geschichte des Gebets in der alten und mittleren Kirche, GieĂen 1903, p. 4 sq. ; H. SCHALLER, Das Bittgebet, p. 17. 25 W. KASPER, EinfĂŒhrung in den Glauben, Mainz 1972, p. 79. 26 Cf. H. SCHALLER, Das Bittgebet â ein Testfall des Glaubens », dans Geist und Leben, 49 1976 p. 191-202 ; cf. J. BOMMER, Haben das Bittgebet und die FĂŒrbitte noch einen Sinn », dans Concilium, 8 1972 p. 678 ; repris par G. GRESHAKE/G. LOHFINK Ă©d., Bittgebet ; Ă ce propos SCHAEFFLER, Kleine Sprach- lehre, p. 95 ; cf. Ă©galement O. H. PESCH, Das Gebet, Augsburg 1972, p. 44. 27 Cf. F. MILDENBERGER, Das Gebet als Ăbung und Probe des Glaubens, Stutt- gart 1968. 28 Cf. D. E. SALIERS, Prayer and the doctrine of God in contemporary theology », dans Interpretation Richmond, 34 1980 p. 265-278, ici p. 278 A neglected criterion for the adequacy of our doctrine of God in contemporary theology is precisely its âprayabilityâ. The doctrine of God must be responsible to the question âIs this a God to whom we can pray in the full range of biblical prayer ?â ». â R. SCHĂFER, Gott und Gebet. Die gemeinsame Krise zweier LehrstĂŒcke » , dans Zeitschrift fĂŒr Theologie und Kirche, 65 1968 p. 117-128, surtout p. 120, fait remarquer expressĂ©ment le parallĂ©lisme entre la priĂšre et la doctrine de Dieu mĂȘme sâil le voit sous lâaspect nĂ©gatif de la crise. 29 Cf. L. HONNEFELDER et W. SCHĂĂLER Ă©d., Transzendenz. Zu einem Grundwort der klassischen Metaphysik, Paderborn 1993. 30 Ainsi G. MĂLLER, article Gebet. VIII. Dogmatische Probleme gegenwĂ€rtiger Gebetstheologie », dans Theologische RealenzyklopĂ€die, vol. XII, Berlin/New York 1984, p. 84-94, ici p. 88. 31 Cf. METZ, Voraussetzungen des Betens », dans Herder Korrespondenz, 32 1978 p. 125-133, ici p. 130. 32 Contre G. MĂLLER, Gebet », p. 89. 33 L. OEING-HANHOFF, Die Krise des Gottesbegriffs ». Wolfhart Pannenberg zum 50. Geburtstag, dans Theologische Quartalschrift, 159 1979 p. 285-303, ici p. 286. 34 Cf. R. M. COOPER, God as poet and man as praying », dans The Persona- list, 49 1968 p. 474-488 ; W. N. PITTENGER, Godâs way with men. A study of the relationship between God and man in providence, miracle and prayer, London 1969, p. 145-166, surtout p. 154 sq. ; L. Ford, Our prayers as God`s passions, dans H. J. CARGAS/B. LEE Ă©d., Religious experience and Process Theology, New York 1976, p. 429 ; Ă ce propos Ă©galement J. F. X. KNASAS, Aquinas Prayer to an immu- table God », dans The New Scholasticism, 57 1983 p. 196-221, qui, dans ce contexte, examine lâobjection formulĂ©e par Lewis Ford. 35 Je ne peux pas, dans ce contexte, aborder le problĂšme plus gĂ©nĂ©ral qui fait que, de nos jours, on parle pas seulement de source protestante Karl Barth, Paul Althaus, Wolfhart Pannenberg, JĂŒrgen Moltmann, Eberhard JĂŒngel, mais aussi de source catholique Karl Rahner, Magnus Löhrer, Hans KĂŒng, Walter Kasper, Eduard Schillebeeckx, Piet Schoonenberg, Heribert MĂŒhlen, dâun Dieu muable et historique, ce qui, soi-disant, contredit le principe philosophique de lâimmuabilitĂ© de Dieu. H. PFEIL, Die Frage nach der VerĂ€nderlichkeit und Geschichtlichkeit Gottes », dans MĂŒnchener Theologische Zeitschrift, 31 1980 p. 1-23, ici p. 5-10, cite les passages correspondant Ă ce propos. Cf. Ă©galement W. MAAS, UnverĂ€nderlichkeit Gottes. Zum VerhĂ€ltnis von griechisch-philosophischer und christlicher Gotteslehre, MĂŒnchen 1974, surtout p. 16-19 et p. 187-189. 36 BARTH, Wohin â woher mein Ruf? p. 87. 37 BRĂMMER, Was tun wir? p. 35 38 Ibid 39 Ibid., p. 40. 40 . Ibid. â Les rĂ©fexions de BrĂŒmmer sur cette question-lĂ ressemblent beaucoup Ă celles de A. N. Whitehead. Mais â ce qui est bizarre â dans son Ă©crit, BrĂŒmmer ne fait aucune rĂ©fĂ©rence Ă Whitehead. Cf. Ă©galement Ch. HARTSHORNE, Das metaphysische System Whiteheads », dans Zeitschrift fĂŒr philosophische Forschung, 3 1948 p. 566-575, surtout p. 572-574. 41 G. LOHFINK, Das Bittgebet und die Bibel », dans Theologische Quartalschrift, 157 1977 p. 23-26, ici p. 24, remarque Ă juste titre que le Notre PĂšre » lui-mĂȘme est partiellement une priĂšre de supplication. 42 Un rĂ©sumĂ© des passages les plus importants concernant le concept de la priĂšre selon MaĂźtre Eckhart se trouve dans Meister Eckhart. Das System seiner religiösen Lehre und Lebensweisheit. Textbuch aus den gedruckten und ungedruckten Quellen mit EinfĂŒhrung von Otto Karrer, MĂŒnchen 1926, p. 179-189. 43 W. BERNET, Gebet, Stuttgart 1970 ; Ă ce propos SCHALLER, Das Bittgebet, p. 103-122 ; J. SUDBRACK, Beten ist menschlich. Aus der Erfahrung unseres Lebens mit Gott sprechen, Freiburg i. Br. 1973, p. 117-120. 44 Wan daz got ist got, daz hĂąt er von sĂźner unbewegelĂźchen abegescheidenheit, und von der abegescheidenheit hĂąt er sĂźne lĂ»terkeit und sĂźne einvalticheit und sĂźne unwandelbaerkeit. » Die deutschen Werke [ = DW], Ă©d. et trad. J. Quint, vol. V, Stuttgart 1963 [rĂ©impression 1987], p. 412, 4-6 ; trad. ibid., p. 541 s. 45 Allez daz gebet und guotiu werk, diu der mensche in der zĂźt mac gewĂŒrken, daz gotes abegescheidenheit alsĂŽ wĂȘnic dĂą von beweget wirt, als ob niendert gebet noch guotez werk in der zĂźt beschaehe, und enwirt got niemer deste milter noch deste geneigeter gegen dem menschen, dan ob er daz gebet oder diu guoten werk niemer gewĂŒrhte. » DW, vol. V, p. 414, 2-5 ; trad. ibid., p. 542. 46 NĂ» möhtest dĂ» sprechen sĂŽ hoere ich wol, allez gebet und alliu guotiu werk sint verlorn, wan sich got ir niht anenimet, daz in ieman dĂą mite bewegen mĂŒge, und sprichet man doch got wil umbe alliu dinc gebeten werden. » DW, vol. V, p. 414, 9 â 415, 1 ; trad. ibid., p. 542. 47 Hie solt dĂ» mich wol merken und rehte verstĂąn, ob dĂ» maht, daz got in sĂźnem ĂȘrsten ĂȘwigen anblicke â ob wir einen ĂȘrsten anblik dĂą nemen solten â, alliu dinc anesach, als sie beschehen solten, und sach in dem selben anblicke⊠daz minste gebet und guote werk, daz ieman solte tuon, und sach ane welhez gebet und andĂąht er erhoeren wolte oder solte ; er sach, daz dĂ» in morgen wilt mit ernste aneruofen und biten, und daz aneruofen und gebet enwil got niht morgen erhoeren, wan er hĂąt ez erhoeret in sĂźner ĂȘwicheit, ĂȘ dĂ» ie mensche wĂŒrde. Enist aber dĂźn gebet niht endelich und Ăąne ernst, sĂŽ enwil dir got niht nĂ» versagen, wan er hĂąt dir in sĂźner ĂȘwicheit versaget. Und alsĂŽ hĂąt got in sĂźnem ĂȘrsten ĂȘwigen anblicke alliu dinc anegesehen, und got wĂŒrket nihtes niht von niuwem, wan ez ist allez ein vorgewĂŒrket dinc. Und alsĂŽ stĂąt got alle zĂźt in sĂźner unbewegelĂźchen abegescheidenheit, und enist doch dar umbe der liute gebet und guotiu werk niht verlorn. » DW, vol. V, p. 415, 1 â 416, 6 ; trad. ibid., p. 542. 48 Cf. SCHALLER, Das Bittgebet, p. 165. 49 Cf. F. UTZ, Bittet, und ihr werdet empfangen, Freiburg 1940, p. 33. 50 Cf. PFEIL, Die Frage, p. 13. 51 SCHALLER, Das Bittgebet, p. 64. 52 THOMAS DâAQUIN, Summa theologiae I 9, 1 en relation avec II/II 83. 53 SCHALLER, Das Bittgebet, p. 58. 54 Cf. dĂ©jĂ OrigĂšne ; Ă ce propos W. GESSEL, Die Theologie des Gebetes nach De Oratione von Origenes, Paderborn 1975, surtout p. 160-171. Cf. concernant Thomas L. J. ELDERS, Die Metaphysik des Thomas von Aquin in historischer Pers- pektive, IIe partie, Salzburg 1987, p. 264 sq. 55 Cf. THOMAS DâAQUIN, Summa contra Gentiles, III 96. 56 Cf. Ă ce propos W. SCHĂĂLER, Leibnizâ Auffassung des menschlichen Verstandes intellectus, Berlin 1992, p. 126-129. 57 . W. MAAS, UnverĂ€nderlichkeit Gottes, p. 75 sq. 58 Je ne suis pas de lâavis de O. LANGER, Mystische Erfahrung und spirituelle Theologie. Zu Meister Eckharts Auseinandersetzung mit der Frauenfrömmigkeit seiner Zeit, MĂŒnchen/ZĂŒrich 1987, p. 207, qui croit que Eckhart donne ces conditions ontologiques comme justification de son rejet de la priĂšre de supplication. 59 E. BRUNNER, Dogmatik, vol. III, ZĂŒrich 1960, p. 368 ; cf. A. de QUERVAIN, Das Gebet, p. 55. Cf. SCHALLER, Das Bittgebet, p. 11. 60 BRUNNER, Dogmatik, vol. III, p. 368. â Cf. G. EBELING, Wort und Glaube, vol. III, TĂŒbingen 1975, p. 421. 61 Cf. Ă ce propos P. HENRY, Das Problem der Persönlichkeit Gottes in der Philosophie Plotins », dans Jahres- und Tagungsbericht der Görres-Gesellschaft 1955, Köln 1956, p. 50. 62 Cf. HEILER, Das Gebet, p. 189-197. 63 .K. JASPERS, Philosophie, vol. III Metaphysik, Berlin 4e Ă©d. 1973, p. 126. 64 Ibid., p. 127. 65 Ibid. 66 . Ibid., p. 166 ; cf. p. 200. 67 Ibid., p. 166. 68 K. JASPERS, Philosophie, vol. II Existenzerhellung, Berlin 4e Ă©d. 1973, p. 315. 69 Ibid., p. 316 ; cf. IDEM, Der philosophische Glaube angesichts der Offenbarung, Darmstadt 3e Ă©d. 1984, p. 220. 70 Cf. C. U. HOMMEL, Chiffer und Dogma. Vom VerhĂ€ltnis der Philosophie zur Religion bei Karl Jaspers, ZĂŒrich 1968, p. 117 sq. 71 K. JASPERS, Schelling. GröĂe und VerhĂ€ngnis, MĂŒnchen 1955, p. 184. 72 K. JASPERS, NachlaĂ zur Philosophischen Logik, Ă©d. H. Saner/M. HĂ€nggi, MĂŒnchen 1991, p. 19. 73 . K. JASPERS, Der philosophische Glaube angesichts der christlichen Offenbarung », dans Philosophie und christliche Existenz. Festschrift fĂŒr H. Barth zum 70. Geburtstag, Ă©d. G. Huber, Basel 1960, p. 1-92, ici p. 75. 74 . G. LOHFINK, Das Bittgebet, p. 25. 75 . Cf. Ă ce propos W. SCHĂĂLER, Der absolut transzendente Gott. Negative Theologie bei Karl Jaspers ? » dans Jahrbuch der Ăsterreichischen Karl-Jaspers- Gesellschaft, 5 1992 p. 24-47. 76 METZ, Voraussetzungen des Betens », p. 129. 77 H. BREMOND, Das wesentliche Gebet, Regensburg 1959, p. 28. 78 Cf. W. SCHĂĂLER, Jenseits von Religion und Nicht-Religion. Der Religionsbegriff im Werk Paul Tillichs, Frankfurt/M. 1988, p. 155-175. 79 . P. TILLICH, Systematische Theologie, vol. I, Stuttgart 2e Ă©d. 1956, p. 283. â BRĂMMER, Was tun wir ?, p. 76, par contre, paraĂźt vouloir situer la personnalitĂ© de Dieu justement au niveau de la personnalitĂ© humaine. 80 . TILLICH, ibid., vol. I, p. 282. Cf. Ă©galement IDEM, Werke, vol. V, p. 182 Der Gott, der eine Person ist, wird transzendiert von dem Gott, der das Person-Sein selbst ist, Grund und Abgrund jedes Personseins. » Cf. Ă ce propos N. ERNST, Die Tiefe des Seins. Eine Untersuchung zum Ort der analogia entis im Denken Paul Tillichs, St. Ottilien 1988, p. 157-160. 81 P. TILLICH, Gesammelte Werke, Ă©d. R. Albrecht, vol. VIII, Stuttgart 1970, p. 141. 82 Ainsi par exemple THOMAS DâAQUIN, Summa contra Gentiles, I 29. 83 Câest justement ce que BoĂšce exprime dans les formules terminales de son Ćuvre Consolatio philosophiae Quae cum ita sint, manet intemerata mortalibus arbitrii libertas, nec iniquae leges solutis omni necessitate voluntatibus praemia poenasque proponunt. Manet etiam spectator desuper cunctorum praescius deus, visionisque eius praesens semper aeternitas cum nostrorum actuum futura qualitate concurrit bonis praemia, malis supplicia dispensans. Nec frustra sunt in deo positae spes precesque, quae cum rectae sunt, inefficaces esse non possunt. » V 6 [finis]. 84 Contre le Dieu soi-disant statique est dirigĂ©e â comme chacun sait â la critique de A. N. WHITEHEAD cf. Process and reality, ed. D. R. Griffin/D. W. Sherburne, New York 1978, p. 346. 85 . SCHALLER, Das Bittgebet, p. 58. 86 ARISTOTE, Metaph. XII 7, 1072 b 26-30. 87 PFEIL, Die Frage, p. 12. â Cf. Ă©galement LISKE, Kann Gott reale Beziehungen zu den Geschöpfen haben ? Logisch-theologische Betrachtungen im AnschluĂ an Thomas von Aquin », dans Theologie und Philosophie, 68 1993 p. 208- 228, ici p. 222 cf. note 29 So assoziiert man mit NichtprozessualitĂ€t Erstarrung und Leblosigkeit, statt zu sehen, daĂ in ihr gerade die höchste, weil vom ersten Moment an vollendete TĂ€tigkeit bestehen kann ». 88 . Cf. TILLICH, Systematische Theologie, vol. I, p. 280. 89 . PASCAL, Memorial, dans Ćuvres complĂštes, Ă©d. J. Chevalier, Paris 1954, p. 554. 90 M. SCHELER, Gesammelte Werke, Ă©d. Maria Scheler, Bern 1954 sqq., vol. V, p. 130. 91 TILLICH, Werke, vol. V, p. 184. 92 Ibid., vol. V, p. 183. â La philosophie du sujet moderne a du mal avec cette formule-lĂ parce quâici, on ne voit plus que lâĂȘtre et la personne sont des notions compatibles. Cf. Ă ce propos J. HIRSCHBERGER, Seinsmetaphysik und Person », dans Das PersonverstĂ€ndnis in der PĂ€dagogik und ihren Nachbarwissenschaften. 1. Teil eines KongreĂberichtes, Ă©d. J. Speck, MĂŒnster 1966, p. 20-32. 93 Cf. TILLICH, Systematische Theologie, vol. I, p. 247 Der Konflikt zwischen Konkretheit und Unbedingtheit des religiösen Anliegens ist aktuell, wo immer Gott erfahren und diese Erfahrung ausgedrĂŒckt wird, vom primitiven Gebet bis zum kompliziertesten theologischen System ». 94 Cf. TILLICH, Werke, vol. V, p. 219 Haben wir nur das Element des Unbedingten, so ist keine Beziehung zu Gott möglich. Bleibt nur die Ich-Du-Beziehung,⊠so verlieren wir das Element des Göttlichen, des Unbedingten ». Cf. Ă©galement SUDBRACK, article Gebet », dans Sacramentum Mundi, vol. II, Freiburg 1968, p. 158-174, ici p. 167 de page Pour citer cet article RĂ©fĂ©rence papier Werner SchĂŒĂler, Philosophie de la priĂšre », Revue des sciences religieuses, 84/3 2010, 341-357. RĂ©fĂ©rence Ă©lectronique Werner SchĂŒĂler, Philosophie de la priĂšre », Revue des sciences religieuses [En ligne], 84/3 2010, mis en ligne le 12 novembre 2015, consultĂ© le 26 aoĂ»t 2022. URL ; DOI de page
Le corrigĂ© sujet 1 ProblĂ©matique Le que » invite Ă un plan catalogue, piĂšge Ă Ă©viter ! Il s'agit d'interroger ce que peut apporter le travail , qui est spontanĂ©ment associĂ© Ă un gagne-pain et en mĂȘme temps Ă une idĂ©e de contrainte soumission au processus vital, nĂ©cessitĂ© de produire en transformant la nature nos moyens de subsistance, de pĂ©nibilitĂ© et de dĂ©pense d'Ă©nergie physique et psychique. C'est l'aspect labeur du travail, que vient compenser la production ou le salaire seulement en partie selon Marx qui ne sont pas en eux-mĂȘmes des gains, dans le sens oĂč cela vient juste compenser ce qui a Ă©tĂ© perdu au travail temps, force, parfois mĂȘme son humanitĂ© et son Ăąme. Mais peut-on rĂ©duire le travail Ă cela, le travailleur Ă l' animal laborans » comme le dit Hannah Arendt. Ne peut-il pas y avoir dans le travail une dimension dâĆuvre par laquelle l'homme s'affirme comme homme et individu, et par lĂ un vĂ©ritable gain, par delĂ ces compensations ? Mais la trouve-t-on dans tout travail ? Quel travailleur est gagnant ? Et qu'est-ce qu'on entend par gain ? On dit que travailler c'est gagner sa vie », mais qu'est-ce qu'une vie gagnĂ©e ? Plan possible I. On dit que travailler , c'est gagner sa vie »... A - on doit en effet produire de quoi survivre donc on gagne cela B - en tant qu'activitĂ© Ă©conomique, le travail permet d'avoir sa place dans la sociĂ©tĂ© C - devenu une des valeurs centrales de nos sociĂ©tĂ©s Transition mais le salaire n'est que ce que l'on reçoit en Ă©change de l'effort fourni, c'est la contrepartie ; la transformation de la nature est un rĂ©sultat, non un gain. La satisfaction de nos besoins n'est que la condition de leur renaissance , soumission au processus vital. II. il n'y a rien Ă gagner dans le travail, un simple moyen de survivre A - le travail est un effort douloureux imposĂ© par l'aiguillon de la nĂ©cessitĂ© historique trop nombreux pour se contenter de puiser dans la nature ou rupture de l'harmonie avec la nature chez Rousseau ou mĂȘme naturelle nature inachevĂ©e qui nous condamne Ă devoir transformer la nature pour rĂ©pondre Ă nos besoins. Il est labeur, punition dans la GĂ©nĂšse, contrainte B - le travail est une contrainte, la marque de notre asservissement au processus vital, d'oĂč sa condamnation dans la GrĂšce antique ; c'est une activitĂ© indigne d'un homme libre, c'est pourquoi elle est rĂ©servĂ©e aux esclaves. C - le travail comme labeur du soir au matin » est la meilleure des polices » pour Nietzsche dans Aurore il Ă©puise force nerveuse, tue l'initiative individuelle et rĂ©duit les vues de l'homme Ă un but mesquin » Transition ce que condamne Nietzsche, c'est une certaine forme de travail, celle de la rĂ©volution industrielle, oĂč les machines, la logique quantitative de la production et la consommation triomphent. C'est que Marx dĂ©nonçait comme aliĂ©nation du travail, dĂ©possession. Mais s'il y a dĂ©possession dans le labeur, c'est que le travail ne se rĂ©duit pas Ă cela ? III. il peut y avoir quelque chose Ă gagner par delĂ le salaire qui n'est pas en soi un gain! dans le travail A - le travail permet de façonner la nature pour en faire un monde humain. Le travail est un Ă©lĂ©ment fondamental de la culture. Selon Marx, c'est par lĂ que l'homme se distingue de l'animal. B - lorsqu'il y a technique, production d'une Ćuvre, le travail permet de s'affirmer comme homme et individu dialectique du maĂźtre et de l'esclave de Hegel, cogito pratique ». En travaillant, l'homme se fait homme et s'affirme pour lui et pour les autres reconnaissance sociale. C - le travail permet aussi de conquĂ©rir la libertĂ© en formant la volontĂ© et la mystique exige la mĂ©canique » selon Bergson. Conclusion si le travail ne se rĂ©duit pas Ă un gagne-pain, s'il y a en lui technique et Ćuvre, il peut ĂȘtre un gain pour l'homme. Mais il faut que le travail reste un travail, un moyen de gagner sa vie et non une fin en soi et un moyen de pouvoir s'affirmer pour ensuite pouvoir se rĂ©aliser en tant qu'homme et individu. Gagner sa vie, ce n'est pas encore la rĂ©ussir. Sujet 2 ProblĂ©matique si la croyance est spontanĂ©ment associĂ©e Ă ce qui n'est pas fondĂ© en raison, Ă l'irrationnel, â la raison ne se rĂ©duit pas au rationnel, l'excĂšs de raison peut ĂȘtre dĂ©raisonnable il convenait de distinguer les 2 sens de raison rationnel/raisonnable â l'irrationnel ne se rĂ©duit pas Ă ce qui est contraire Ă la raison, il peut aussi ĂȘtre ce qui est au-delĂ de la raison, Ă©tranger Ă la raison le cĆur a ses raisons que la raison ne connaĂźt point » selon Pascal. â â Le sujet invitait donc Ă s'interroger sur les fondements de la croyance le toute » invitait Ă se demander si justement on ne peut pas distinguer des croyances rationnelles et des croyances irrationnelles et sur ce qui est contraire ou non Ă la raison, sur la distinction entre raisonnable et rationnel Plan Possible I. Si lâusage de la raison exige un rejet de la croyance, c'est que toute croyance semble contraire Ă la raison A - toute dĂ©marche qui se veut objective et rigoureuse exige que lâon fasse une critique des opinions reçues, des prĂ©jugĂ©s, des croyances ordinaires qui constituent les premiers obstacles Ă©pistĂ©mologiques » Bachelard et qui ne sont fondĂ©s que sur le ouĂŻ-dire, les dĂ©sirs, l'expĂ©rience premiĂšre, la force de l'adhĂ©sion commune, donc non fondĂ©s en raison. On pouvait ici faire rĂ©fĂ©rence Ă l'allĂ©gorie de la caverne et aux analyse freudiennes et marxistes de l'illusion religieuse. C - câest en rompant avec les explications religieuses ou les mythes, bref les approches de la foi, de la croyance religieuse que la pensĂ©e scientifique ou philosophique est nĂ©e la loi des 3 Ă©tats de A. Comte C - le souci de la vĂ©ritĂ©, exigence de la raison, s'oppose Ă l'adhĂ©sion de la croyance Penser nâest pas croire » Alain ; la raison invite Ă la distance critique, au doute.. Transition la croyance semble donc contraire Ă la raison aussi bien dans ses fondements que dans l'adhĂ©sion qu'elle implique, mais toute croyance est-elle pour autant irrationnelle ? II. Certaines croyances ne sont pas contraires Ă la raison A - distinction platonicienne entre la doxa et lâopinion droite. B - la croyance religieuse peut s'appuyer sur une thĂ©ologie rationnelle les preuves de lâexistence de Dieu C - la pensĂ©e rationnelle semble sâappuyer elle aussi sur certaines croyances, postulats admis sans ĂȘtre dĂ©montrĂ©s ou prouvĂ©s rationnellement. il n'est pas de sciences sans prĂ©suppositions » Nietzsche. La science , malgrĂ© sa rationalitĂ©, ne dĂ©bouche pas sur des vĂ©ritĂ©s absolues mais seulement des vĂ©ritĂ©s provisoires, des croyances rationnelles. D - la croyance n'est pas contraire Ă la raison, elle est au-delĂ de la raison Pascal. Elle souligne les limites de la puissance de la raison aussi bien d'un point de vue thĂ©orique que pratique Kant et le postulat de l'existence de Dieu, comme un des 3 postulats de la morale aux cĂŽtĂ©s de la libertĂ© et de l'immortalitĂ© de l'Ăąme. Transition donc la croyance n'est pas nĂ©cessairement contraire Ă la raison ; si toute croyance ne s'oppose pas Ă la raison, Ă quelles conditions croyance et raison peuvent-elles coexister ? III. Une coexistence possible A - ce que lâusage de la raison rejette absolument , ce nâest pas la croyance en elle-mĂȘme, ce sont ses dĂ©rives que sont le Fanatisme idĂ©ologique, religieux, sectaire aveugle et misologue et la superstition qui nourrit la peur et qui empĂȘche Ă la fois le progrĂšs de la connaissance la superstition ne vivant que de lâignorance et la vie raisonnable , câest-Ă -dire sage par ex. la philosophie Ă©picurienne qui pose les principes de la vie sage et heureuse commence par une physique, qui a pour objectif de dĂ©mystifier », de dĂ©mythifier » le monde, de sĂ©parer soit-disant divin et purement physique, car câest la peur des Dieux qui trouble lâĂąme et empĂȘche de parvenir au Bonheur , lâataraxie . Autrement dit ce que rejette lâusage de la raison , câest la croyance qui nie la science ou qui se prend pour de la science, qui ignore quâelle nâest quâune croyance. B - lâopinion est parfois le seul point dâappui que lâon a pour diriger sa vie , faute de rĂšgles objectives du bonheur , par exemple. Et si on sây tient, elle permet dâavoir une conduite, alors que le doute permanent empĂȘche de vivre et dâagir la morale provisoire de Descartes C - on peut penser qu'on a besoin de croyances pour vivre et que c'est en quelque sorte une rĂ©action dĂ©fensive de la nature contre la raison Bergson. C'est la rançon de l'intelligence ». On a besoin d'illusion. Sujet 3 ThĂšse dans cet extrait Spinoza s'oppose Ă l'idĂ©e selon laquelle lâĂtat rĂ©duirait les hommes Ă une obĂ©issance mĂ©canique en en faisant des bĂȘtes », des automates ». Il soutient donc que lâĂtat a pour but la libertĂ©, dont il rend possible l'exercice en sĂ©curisant et pacifiant les rapports humains lignes 1 Ă 6, qu'il prĂ©suppose dans l'acte de soumission volontaire au souverain lignes 6 Ă 12 et qu'il laisse intacte en ne portant pas atteinte Ă la libertĂ© de juger et d'opiner lignes 12 Ă la fin. Ce texte invite donc Ă s'interroger sur les rapports entre Ătat et libertĂ© et Ă repenser la notion de libertĂ© Ă travers les distinctions entre indĂ©pendance et autonomie et droit d'agir et droit de raisonner et juger. On pourra aussi s'interroger sur la valeur de cette libertĂ© de penser et de juger, qui, si la dĂ©sobĂ©issance est interdite, pourrait sembler se rĂ©duire Ă parler Ă son bonnet », Ă une libertĂ© bien vaine. Explication â lignes 1 Ă 6 Spinoza expose l'idĂ©e de ceux qui voit dans lâĂtat une institution liberticide et dĂ©naturante, puisqu'on y passerait d'un Ă©tat d'ĂȘtre raisonnable Ă un celui d'une bĂȘte, dĂ©nuĂ©e de raison, incapable de se conduire et soumise aux ordres d'un tiers comme Ă ses impulsions naturelles. Spinoza renverse cette idĂ©e, en montrant qu'au contraire, l'Etat permet Ă chacun de rĂ©aliser sa nature d'agir conformĂ©ment Ă la nĂ©cessitĂ© de sa prore natureet au lieu de tenir par la crainte, le jeu des passions en libĂšre dans le rapport avec les autres et en soi-mĂȘme. Il permet au corps et Ă l'Ăąme d'assurer leur fonctions, en assurant ordre et sĂ©curitĂ©. Il dĂ©passionne les rapports humains permettant ainsi de ne plus ĂȘtre esclaves des passions. D'une vie dominĂ©e par la haine, la colĂšre, la ruse, on peut sous la protection de l'Etat passer Ă une vie placĂ©e sous la conduite de la raison. on retrouvera la mĂȘme idĂ©e dans le passage de lâĂ©tat de nature Ă l'Ă©tat civil chez Rousseau Donc bien loin de tenir par la crainte idĂ©e de Hobbes , lâĂtat en libĂšre pour Spinoza et c'est la raison pour laquelle les hommes acceptent de se soumettre Ă son autoritĂ©, qui n'est que le fruit de ce consentement. C'est pourquoi Spinoza prĂ©cise que la fin de lâĂtat est en rĂ©alitĂ© » la libertĂ© et non la soumission et l'obĂ©issance. La sĂ©curitĂ© n'exige pas le renoncement Ă la libertĂ©. â Lignes 6 Ă 13 c'est ce qu'il va prĂ©ciser en explicitant les conditions de lâinstitution de lâĂtat et ses raisons d'ĂȘtre. C'est parce que les hommes ont des jugements divers consĂ©quences des complexions diffĂ©rentes, des limites des connaissances, que si chacun agissait en consĂ©quence, il pourrait y avoir conflits et insĂ©curitĂ©. C'est pourquoi chacun renonce Ă agir selon son dĂ©cret et accepte de renoncer donc volontairement et librement Ă ce droit et de le confier, transfĂ©rer au souverain quelque soit le rĂ©gime dĂ©mocratique, aristocratique ou monarchique. On pourrait ici voir un renoncement semblable Ă celui exigĂ© par Hobbes dans son pacte, mais ce n'est pas le cas. â Lignes 13 Ă la fin c'est ce sur quoi va conclure Spinoza en distinguant droit d'agir et de raisonner et penser » et d'expression, de diffusion, de publication des idĂ©es = enseignement. En se soumettant aux dĂ©crets du souverain dans ces actes, l'homme ne renonce pas pour autant Ă sa libertĂ© de pensĂ©e. Il obĂ©it aux lois, parce qu'il y a consenti pour la paix et sa sĂ©curitĂ©, donc pour jouir de ses droits naturels, mais il n'y soumet pas son Ăąme. Il reste entiĂšrement libre de penser ce qui lui semble bon et a le droit de lâexprimer par en usant de moyens raisonnables et en en restant Ă des paroles. Du rapport de force, de la persuasion,on passe Ă des rapports de raison, Ă la volontĂ© de convaincre. Donc pour Spinoza, lâĂtat ne porte pas atteinte Ă la libertĂ© au contraire il la rend possible, effective et l'exige pour ne pas outrepasser ses pouvoirs. Renoncer Ă agir conformĂ©ment Ă ses dĂ©crets, n'empĂȘche pas l'individu de penser par lui-mĂȘme, et c'est lĂ la vĂ©ritable libertĂ©, qu'on ne saurait cĂ©der Ă lâĂtat. La libertĂ© n'est pas dans la dĂ©sobĂ©issance, mais dans la rĂ©sistance et la vigilance citoyenne, mais encore faut-il que lâĂtat la laisse ĂȘtre. C'est quand il l'entrave en bridant la libertĂ© de la presse, d'expression, en voulant formater les esprits, qu'il devient liberticide ou quand le peuple se soumet corps et Ăąme.
l homme peut il se passer de religion