Descriptiondu livre Eloge de l'Oisiveté : Eloge de l'Oisiveté a été écrit par Bertrand Russell qui connu comme un auteur et ont écrit beaucoup de livres intéressants avec une grande narration. Eloge de l'Oisiveté a été l'un des livres de populer sur 2016. Il contient 38 pages et disponible sur format . Ce livre a été très surpris en raison de sa note BertrandRussell, Eloge de l’oisiveté, 1932 1 Quatre-vingt ans et une crise économique mondiale plus tard, notre intelligence n’a manifestement guère progressé, au contraire : si depuis lors la productivité du travail dans l’industrie et l’agriculture s’est vue grosso modo décuplée, on ne peut pas dire qu’elle ait apporté à tous confort et sécurité. L’Europe, qui Livreaudio de l'Éloge de l'oisiveté (titre original : "In Praise of Idleness") de Bertrand RUSSELL, court essai publié en 1932 dans le journal Review of Rev Elogede l'Oisiveté par Bertrand Russell ont été vendues pour EUR 6,20 chaque exemplaire. Le livre publié par Editions Allia. Il contient 38 pages et classé dans le genre Livres. Ce livre a une bonne réponse du lecteur, il a la cote 4.1 des lecteurs 795. Inscrivez-vous maintenant pour accéder à des milliers de livres disponibles pour téléchargement Elogede l'oisiveté de Bertrand Russell Un document des plus intéressants sur la relation travail / loisir Avec ce livre écrit en 1930, l'éditeur poursuit son propre éloge de la paresse, pour installer une véritable collection. Et dans ce livre comme dans les autres, c'est «la morale du travail de l'Etat esclavagiste» qui est stigmatisée, l'oisiveté étant supposée Téléchargezgratuitement le livre Eloge de l’oisiveté, publié le 18/01/2002 par l'éditeur Allia en format .epub ou .pdf. Le fichier a des 38 pages et sa taille est de 182kb (fichier .epub). Le fichier a des 38 pages et sa taille est de 182kb (fichier .epub). . Le célèbre mathématicien et philosophe Bertrand Russell a tenté d'appliquer la clarté qu'il admirait dans le raisonnement mathématique à la solution de problèmes dans d'autres domaines, en particulier l'éthique et la politique. Dans cet essai, publié pour la première fois en 1932, Russell plaide en faveur d'une journée de travail de quatre heures. Examiner si ses arguments pour la paresse» méritent un examen sérieux aujourd'hui. Éloge de l'oisiveté par Bertrand Russell Comme la plupart de ma génération, j'ai été élevé sur le dicton Satan trouve quelque méfait à faire pour des mains oisives. Étant un enfant très vertueux, j'ai cru tout ce qu'on m'a dit et j'ai acquis une conscience qui m'a permis de travailler dur jusqu'à présent. Mais bien que ma conscience ait contrôlé mes actions, mes opinions ont subi une révolution. Je pense qu'il y a beaucoup trop de travail accompli dans le monde, qu'un immense tort est causé par la croyance que le travail est vertueux et que ce qui doit être prêché dans les pays industriels modernes est très différent de ce qui a toujours été prêché. Tout le monde connaît l'histoire du voyageur de Naples qui a vu douze mendiants allongés au soleil c'était avant l'époque de Mussolini, et a offert une lire aux plus paresseux d'entre eux. Onze d'entre eux se sont levés pour le réclamer, alors il l'a donné au douzième. ce voyageur était sur la bonne voie. Mais dans les pays qui ne jouissent pas du soleil méditerranéen, l'oisiveté est plus difficile, et une grande propagande publique sera nécessaire pour l'inaugurer. J'espère qu'après avoir lu les pages suivantes, les dirigeants du YMCA lanceront une campagne pour inciter les bons jeunes gens à ne rien faire. Si c'est le cas, je n'aurai pas vécu en vain. Avant d'avancer mes propres arguments pour la paresse, je dois en disposer d'un que je ne peux pas accepter. Chaque fois qu'une personne qui a déjà assez de quoi vivre propose de s'engager dans une sorte de travail quotidien, comme l'enseignement scolaire ou la dactylographie, on lui dit qu'une telle conduite prend le pain de la bouche des autres et est donc méchante. Si cet argument était valable, il suffirait que nous soyons tous oisifs pour que nous ayons tous la bouche pleine de pain. Ce que les gens qui disent de telles choses oublient, c'est que ce qu'un homme gagne, il le dépense habituellement et, en dépensant, il donne un emploi. Tant qu'un homme dépense son revenu, il met autant de pain dans la bouche des gens en dépenses qu'il en retire de la bouche des autres pour gagner. Le vrai méchant, de ce point de vue, est l'homme qui sauve. S'il se contente de mettre ses économies dans un bas, comme le proverbe paysan français, il est évident qu'ils ne donnent pas d'emploi. S'il investit son épargne, la question est moins évidente et différents cas se présentent. L'une des choses les plus courantes à faire avec l'épargne est de la prêter à un gouvernement. Compte tenu du fait que la majeure partie des dépenses publiques de la plupart des gouvernements civilisés consiste à payer les guerres passées ou à préparer les guerres futures, l'homme qui prête son argent à un gouvernement est dans la même situation que les hommes mauvais de Shakespeare qui embauchent assassins. Le résultat net des habitudes économiques de l'homme est d'augmenter les forces armées de l'État auquel il prête ses économies. Évidemment, ce serait mieux s'il dépensait de l'argent, même s'il le dépensait pour boire ou pour jouer. Mais, me dira-t-on, le cas est bien différent lorsque l'épargne est investie dans des entreprises industrielles. Lorsque de telles entreprises réussissent et produisent quelque chose d'utile, cela peut être concédé. De nos jours, cependant, personne ne niera que la plupart des entreprises échouent. Cela signifie qu'une grande partie du travail humain, qui aurait pu être consacrée à la production de quelque chose qui pouvait être apprécié, a été consacrée à la production de machines qui, une fois produites, étaient inactives et ne faisaient de bien à personne. L'homme qui investit son épargne dans une entreprise en faillite blesse donc aussi bien les autres que lui-même. S'il dépensait son argent, disons, à faire des fêtes pour ses amis, ils on peut l'espérer auraient du plaisir, tout comme tous ceux à qui il a dépensé de l'argent, comme le boucher, le boulanger et le pirate. Mais s'il le dépense disons en posant des rails pour la carte de surface dans un endroit où les voitures de surface s'avèrent ne pas être recherchées, il a détourné une masse de travail dans des canaux où cela ne fait plaisir à personne. Néanmoins, lorsqu'il deviendra pauvre à cause de l'échec de son investissement, il sera considéré comme une victime d'un malheur immérité, tandis que le dépensier gay, qui a dépensé son argent de manière philanthropique, sera méprisé comme un imbécile et une personne frivole.. Tout cela n'est que préliminaire. Je veux dire, très sérieusement, que beaucoup de mal est fait dans le monde moderne par la croyance en la vertu du travail, et que le chemin du bonheur et de la prospérité réside dans une diminution organisée du travail. Tout d'abord qu'est-ce que le travail? Le travail est de deux types premièrement, la modification de la position de la matière à la surface de la Terre ou à proximité de celle-ci par rapport à une autre de ces matières; deuxièmement, dire aux autres de le faire. Le premier type est désagréable et mal payé; le second est agréable et très bien payé. Le deuxième type peut être prolongé indéfiniment il y a non seulement ceux qui donnent des ordres, mais ceux qui donnent des conseils sur les ordres à donner. Habituellement, deux types de conseils opposés sont donnés simultanément par deux corps organisés d'hommes; c'est ce qu'on appelle la politique. La compétence requise pour ce type de travail n'est pas la connaissance des sujets sur lesquels les conseils sont donnés, mais la connaissance de l'art de parler et d'écrire de manière persuasive, c'est-à-dire de la publicité. Dans toute l'Europe, mais pas en Amérique, il existe une troisième classe d'hommes, plus respectée que l'une ou l'autre des classes de travailleurs. Il y a des hommes qui, grâce à la propriété de la terre, peuvent faire payer à d'autres le privilège de pouvoir exister et travailler. Ces propriétaires fonciers sont inactifs, et je dois donc les féliciter. Malheureusement, leur oisiveté n'est rendue possible que par l'industrie des autres; en effet, leur désir de paresse confortable est historiquement la source de tout l'évangile du travail. La dernière chose qu'ils aient jamais souhaitée, c'est que les autres suivent leur exemple. Suite à la page deux Suite de la première pageDu début de la civilisation jusqu'à la révolution industrielle, un homme ne pouvait, en règle générale, produire par un travail acharné guère plus que ce qui était nécessaire à sa subsistance et à celle de sa famille, bien que sa femme ait travaillé au moins aussi durement que lui et les enfants ont ajouté leur travail dès qu'ils étaient en âge de le faire. Le petit surplus au-dessus des nécessités nues n'était pas laissé à ceux qui le produisaient, mais il était approprié par les guerriers et les prêtres. En période de famine, il n'y avait pas d'excédent; les guerriers et les prêtres, cependant, ont obtenu autant que d'autres fois, de sorte que de nombreux travailleurs sont morts de faim. Ce système a persisté en Russie jusqu'en 1917 [1], et persiste encore à l'Est; en Angleterre, malgré la révolution industrielle, il est resté en vigueur tout au long des guerres napoléoniennes, et jusqu'à il y a cent ans, lorsque la nouvelle classe de fabricants a acquis le pouvoir. En Amérique, le système a pris fin avec la Révolution, sauf dans le Sud, où il a persisté jusqu'à la guerre civile. Un système qui a duré si longtemps et qui s'est terminé si récemment a naturellement laissé une profonde impression sur les pensées et les opinions des hommes. Une grande partie de ce que nous tenons pour acquis quant à l'opportunité du travail dérive de ce système et, étant préindustriel, n'est pas adapté au monde moderne. La technique moderne a permis au loisir, dans certaines limites, d'être non pas l'apanage de petites classes privilégiées, mais un droit uniformément réparti dans toute la communauté. La morale du travail est la morale des esclaves, et le monde moderne n'a pas besoin de l'esclavage. Il est évident que, dans les communautés primitives, les paysans livrés à eux-mêmes ne se seraient pas départis du mince surplus sur lequel subsistaient les guerriers et les prêtres, mais auraient soit produit moins, soit consommé plus. Au début, la force pure les a obligés à produire et à se séparer du surplus. Peu à peu, cependant, il a été possible d’inciter nombre d’entre eux à accepter une éthique selon laquelle il était de leur devoir de travailler dur, même si une partie de leur travail consistait à soutenir les autres dans l’oisiveté. De cette façon, la contrainte nécessaire a été réduite et les dépenses du gouvernement ont diminué. À ce jour, 99 pour cent des salariés britanniques seraient véritablement choqués s'il était proposé que le roi ne dispose pas d'un revenu supérieur à celui d'un travailleur. La conception du devoir, parlant historiquement, a été un moyen utilisé par les détenteurs du pouvoir pour inciter les autres à vivre pour les intérêts de leurs maîtres plutôt que pour les leurs. Bien sûr, les détenteurs du pouvoir se cachent ce fait en parvenant à croire que leurs intérêts sont identiques aux intérêts plus larges de l'humanité. Parfois c'est vrai; Les propriétaires d'esclaves athéniens, par exemple, consacraient une partie de leurs loisirs à apporter une contribution permanente à la civilisation, ce qui aurait été impossible dans un système économique juste. Le loisir est essentiel à la civilisation, et dans le passé, le loisir de quelques-uns n'était rendu possible que par les travaux du plus grand nombre. Mais leurs travaux étaient précieux, non pas parce que le travail est bon, mais parce que les loisirs sont bons. Et avec la technique moderne, il serait possible de répartir les loisirs équitablement sans nuire à la civilisation. La technique moderne a permis de réduire énormément la quantité de travail requise pour assurer les nécessités de la vie de chacun. Cela a été rendu évident pendant la guerre. À cette époque, tous les hommes des forces armées et tous les hommes et toutes les femmes engagés dans la production de munitions, tous les hommes et toutes les femmes engagés dans l'espionnage, la propagande de guerre ou les bureaux du gouvernement liés à la guerre ont été retirés des activités productives. Malgré cela, le niveau général de bien-être des salariés non qualifiés du côté des Alliés était plus élevé qu'avant ou depuis. L'importance de ce fait était cachée par la finance l'emprunt donnait l'impression que l'avenir nourrissait le présent. Mais cela, bien sûr, aurait été impossible; un homme ne peut pas manger une miche de pain qui n'existe pas encore. La guerre a montré de manière concluante que, grâce à l'organisation scientifique de la production, il est possible de maintenir les populations modernes dans un bon confort sur une petite partie de la capacité de travail du monde moderne. Si, à la fin de la guerre, l'organisation scientifique, qui avait été créée pour libérer les hommes pour les combats et les travaux de munitions, avait été préservée et les heures de la semaine réduites à quatre, tout aurait été bien . Au lieu de cela, l'ancien chaos a été restauré, ceux dont le travail était demandé ont dû travailler de longues heures, et les autres ont dû mourir de faim comme chômeurs. Pourquoi? Parce que le travail est un devoir, et qu'un homme ne devrait pas recevoir un salaire proportionnel à ce qu'il a produit, mais proportionné à sa vertu comme en témoigne son industrie. Telle est la moralité de l'État esclave, appliquée dans des circonstances totalement différentes de celles dans lesquelles il est né. Pas étonnant que le résultat ait été désastreux. Prenons une illustration. Supposons qu'à un moment donné, un certain nombre de personnes soient engagées dans la fabrication d'épingles. Ils fabriquent autant d'épingles que le monde en a besoin, travaillant disons huit heures par jour. Quelqu'un fait une invention grâce à laquelle le même nombre d'hommes peut fabriquer deux fois plus d'épingles les épingles sont déjà si bon marché que presque plus ne seront achetées à un prix inférieur. Dans un monde sensé, toutes les personnes concernées par la fabrication d'épingles prendraient quatre heures au lieu de huit, et tout le reste continuerait comme avant. Mais dans le monde réel, cela serait considéré comme démoralisant. Les hommes travaillent encore huit heures, il y a trop d'épingles, certains employeurs font faillite, et la moitié des hommes qui s'occupaient auparavant de fabriquer des épingles sont licenciés. Il y a, en fin de compte, autant de loisirs que sur l'autre plan, mais la moitié des hommes sont totalement inactifs tandis que la moitié est encore surmenée. De cette façon, il est assuré que le loisir inévitable causera la misère tout autour au lieu d'être une source universelle de bonheur. Peut-on imaginer quelque chose de plus fou? Suite à la page trois Suite de la page deuxL'idée que les pauvres devraient avoir des loisirs a toujours choqué les riches. En Angleterre, au début du dix-neuvième siècle, quinze heures étaient le travail ordinaire d'un homme; les enfants en faisaient parfois autant, et très souvent douze heures par jour. Lorsque des corps occupés et indiscrets ont suggéré que ces heures étaient peut-être assez longues, on leur a dit que le travail empêchait les adultes de boire et les enfants de mal. Quand j'étais enfant, peu de temps après que les ouvriers urbains eurent obtenu le vote, certains jours fériés étaient institués par la loi, au grand dam des classes supérieures. Je me souviens avoir entendu une vieille duchesse dire Que veulent les pauvres en vacances? Ils devraient travailler. De nos jours, les gens sont moins francs, mais le sentiment persiste et est à l'origine d'une grande partie de notre confusion économique. Ainsi que la plupart des gens de ma génération, j'ai été élevé selon le principe que l'oisiveté est mère de tous les vices. Comme j'étais un enfant pétri de vertus, je croyais tout ce qu'on me disait et je me suis ainsi doté d'une conscience qui m'a contraint à peiner au travail toute ma vie....A lire la suite de la traduction de Michel Parmentier L’éloge de l’oisiveté condamne l’excès de travail. Bertrand Russell défend dans son Éloge de l’oisiveté une limitation du temps de travail afin de partager celui-ci et de généraliser le loisir. Il prédit que, grâce à cette révolution, le bonheur remplacera la fatigue et que les hommes deviendront plus bienveillants les uns à l’égard des autres, au point de rendre la guerre inutile. Le droit à la paresse selon Paul Lafargue L’éloge de l’oisiveté est d’abord une critique de l’idéologie du travail. Bertrand Russell distingue cependant le travail désagréable et mal payé consistant à déplacer de la matière de celui consistant à commander à quelqu’un de le faire. À part le propriétaire foncier dont la rente lui permettait d’être oisif grâce au travail des autres, aucune classe ne pouvait s’offrir le luxe de l’oisiveté jusqu’à la révolution industrielle, car il était difficile de produire un excédent. Or, les machines ont changé la donne. Le culte du travail est donc une mentalité préindustrielle qui perdure alors qu’elle n’est plus adaptée au monde moderne. La technique moderne, écrit Bertrand Russell, a permis au loisir, jusqu’à un certain point, de cesser d’être la prérogative des classes privilégiées minoritaires pour devenir un droit également réparti dans l’ensemble de la collectivité. La morale du travail est une morale d’esclave, et le monde moderne n’a nul besoin de l’esclavage » Éloge de l’oisiveté. Dans le monde préindustriel, les guerriers, les prêtres et l’État ont d’abord forcé les paysans à travailler pour leur accaparer le surplus ; puis l’éthique du travail a rendu la contrainte inutile. Même s’il admet que l’oisiveté de l’élite a apporté une contribution importante à la civilisation, Bertrand Russell considère que le devoir de travailler est une ruse idéologique pour soumettre la majorité aux puissants. La prospérité du vice selon Daniel Cohen L’éloge de l’oisiveté de Bertrand Russell la présente comme une nécessité économique et sociale L’éloge de l’oisiveté en révèle l’intérêt économique. Bertrand Russell prend l’exemple de la Première Guerre mondiale alors que, grâce aux machines, seule une partie de la population a été nécessaire pour l’effort de guerre et subvenir en même temps aux besoins de la population, la morale du travail a conduit à remettre tout le monde au travail une fois la guerre terminée. La surproduction qui en découle suscite une crise, laquelle condamne toute une partie des travailleurs à l’oisiveté et à la misère, tandis que l’autre se surmène et n’a pas de loisir. C’est que les riches oisifs refusent toute forme d’oisiveté aux pauvres sous prétexte qu’ils la consommeraient forcément dans le vice. Pour Bertrand Russell, le travail se justifie sur le plan économique seulement dans la mesure où l’individu doit produire au moins autant que ce qu’il consomme. Chaque être humain consomme nécessairement au cours de son existence une certaine part de ce qui est produit par le travail humain. Si l’on suppose, comme il est légitime, que le travail est dans l’ensemble désagréable, il est injuste qu’un individu consomme davantage qu’il ne produit » Éloge de l’oisiveté. Au plan moral, cependant, les aristocrates se réservent l’oisiveté, quand les ploutocrates ne l’accordent qu’aux femmes. Insensible à ces préjugés, Bertrand Russell imagine que quatre heures quotidiennes de travail salarié organisées rationnellement seraient suffisantes pour subvenir aux besoins de toute la société. Le capitalisme selon Marx L’éloge de l’oisiveté en révèle l’intérêt social. Bertrand Russell affirme que l’individu a besoin du loisir pour accéder aux meilleures choses de la vie, ce que les travailleurs reconnaissent eux-mêmes. La pénibilité du travail n’est pas une fin en soi, elle n’est que le moyen de sa propre suppression, c’est-à-dire d’une existence plus heureuse. Plutôt que d’étendre le travail manuel à l’ensemble de la population comme en URSS, il faudrait donc, sitôt couverts les besoins essentiels, réduire progressivement le temps de travail de manière démocratique, par exemple en laissant le peuple choisir par référendum entre l’augmentation du loisir et celle de la production. Pour Bertrand Russell, c’est le divorce entre les fins individuelles et les fins sociales de la production qui entretient la confusion. De façon générale, explique-t-il, on estime que gagner de l’argent, c’est bien, mais que le dépenser, c’est mal. Quelle absurdité, si l’on songe qu’il y a toujours deux parties dans une transaction autant soutenir que les clés, c’est bien, mais les trous de serrure, non » Éloge de l’oisiveté. Étant donné les idées fausses, l’éducation est particulièrement importante pour réduire le temps de travail. Bertrand Russell appelle de ses vœux la démocratisation de la curiosité intellectuelle et scientifique, afin de libérer les citoyens des loisirs passifs football, cinéma, radio, etc. qui les attirent quand toute leur énergie est dépensée au travail. En effet, les produits de la civilisation sont dus à la classe oisive. Les bullshit jobs selon David Graeber Accueil Catalogue L'art de philosopher Parution 09 février 2005 Traduit par Collection Nb. de pages 104 Description Bertrand Russell rédigea les trois essais qui composent cet ouvrage au cours d’un séjour qu’il effectua aux États-Unis durant la Seconde Guerre mondiale. S’adressant à un public d’étudiants, il y dessine le parcours intellectuel que devra suivre l’apprenti philosophe. Il lui propose de se consacrer d’abord à l’étude de la logique, des mathématiques et de l’histoire des sciences afin d’acquérir le mode de pensée le plus favorable à la philosophie, définie comme l’art de la conjecture rationnelle ». Les exposés qu’il consacre avec sa clarté coutumière à la logique, art de l’inférence », et aux mathématiques, art du calcul », sont un éloge à des disciplines d’esprit toujours plus nécessaires pour faire face aux forces la mesure où cet ouvrage propose une discipline de pensée rigoureuse et prudente, il conserve toute son actualité face aux forces ambiantes de l’irrationalisme et aux dogmatismes de toutes sortes. Autres publications Philosophie $30,00 Papier et PDF Philosophie $20,00 Papier et PDF Philosophie $25,00 Papier et PDF De la même collection Biographies $14,95 Papier et PDF Philosophie $35,00 Papier et PDF Philosophie $35,00 Papier et PDF Philosophie $35,00 Papier et PDF Philosophie $20,00 Papier et PDF Philosophie $30,00 Papier et PDF Voir tous les livres Suggestions de lecture Philosophie $48,00 - $58,00 Papier et PDF Philosophie $39,00 - $45,00 Papier et PDF Philosophie $35,00 Papier et PDF Philosophie $27,00 Papier et PDF Philosophie $20,00 Papier et PDF Philosophie $20,00 Papier et PDF En fait, c'est dans son incertitude même que réside largement la valeur de la philosophie. Celui qui ne s'y est pas frotté traverse l'existence comme un prisonnier prisonnier des préjugés du sens commun, des croyances de son pays ou de son temps, de convictions qui ont grandi en lui sans la coopération ni le consentement de la raison. Tout dans le monde lui paraît aller de soi, tant les choses sont pour lui comme ceci et pas autrement, tant son horizon est limité; les objets ordinaires ne le questionnent pas, les possibilités peu familières sont refusées avec mépris. Mais [...] à peine commençons-nous à philosopher que même les choses de tous les jours nous mettent sur la piste de problèmes qui restent finalement sans réponse. Sans doute la philosophie ne nous apprend-elle pas de façon certaine la vraie solution aux doutes qu'elle fait surgir mais elle suggère des possibilités nouvelles, elle élargit le champ de la pensée en la libérant de la tyrannie de l'habitude. Elle amoindrit notre impression de savoir ce que sont les choses; mais elle augmente notre connaissance de ce qu'elles pourraient être; elle détruit le dogmatisme arrogant de ceux qui n'ont jamais traversé le doute libérateur, et elle maintient vivante notre faculté d'émerveillement en nous montrant les choses familières sous un jour inattendu. Mais à côté de cette fonction d'ouverture au possible, la philosophie tire sa valeur - et peut-être est-ce là sa valeur la plus haute - de la grandeur des objets qu'elle contemple, et de la libération à l'égard de la sphère étroite des buts individuels que cette contemplation induit ». Bertrand Russell. Problèmes de philosophie. 1912 Payot 1989, p. Thème La philosophie. Questions Qu'est-ce qui fait la valeur de la philosophie ? N'a-t-elle pas plusieurs vertus ? Lesquelles ? Thèse La valeur de la philosophie ne tient pas à sa capacité à répondre aux questions qu'elle affronte. A l'inverse de la science qui parvient à des résultats positifs, la philosophie ne construit pas de savoirs positifs. Les questions qu'elles posent demeurent ouvertes car son champ de réflexion est le problématique. Il s'ensuit qu'elle cultive l'incertitude mais c'est largement» ce qui fait sa valeur. Celle-ci se décline de deux manières D'une part le doute philosophique est ouverture au possible. D'autre part il élargit des frontières du Moi en le dissolvant dans la contemplation de l'infinité de l'univers. Il est ainsi le vecteur d'une sérénité et d'une liberté intérieure que seul peut connaître un spectateur désintéressé du monde. Eclaircissements Ce texte propose un éloge de la philosophie car ce qui a de la valeur, c'est ce qui inspire le respect ou l'estime. Or paradoxalement, la valeur de la philosophie ne tient pas à ce qu'elle fait grandir la science des hommes et comble l'esprit dans son désir de savoir. Sa valeur réside dans son incertitude. Notons que la précision "largement" contient une réserve. L'incertitude n'épuise pas la valeur de la philosophie mais elle en est une dimension essentielle. Qu'est-ce donc que l'incertitude et en quoi est-ce une vertu ? L'incertitude est le propre d'un esprit qui ne peut pas adhérer à un contenu de pensée parce qu'il a conscience de sa faiblesse théorique. Ne satisfaisant pas aux exigences rigoureuses de la vérité, celui-ci demeure douteux. Etre incertain consiste donc à être travaillé par le doute. En ce sens, l'esprit philosophique est le contraire d'un esprit dogmatique. Il s'étonne, interroge et cherche une vérité capable de résister aux objections des sceptiques. Bertrand Russell montre que cette attitude est à l'opposé de l'attitude spontanée. Aussi décrit-il, en termes quasi platoniciens, les caractéristiques de l'homme étranger au questionnement philosophique. Celui-ci est un prisonnier. L'auteur énumère la nature des chaînes le retenant prisonnier et nous apprenons que ce sont Les préjugés du sens commun. Les croyances de son temps et de son pays. L'habitude qui rend familier le monde environnant. Au fond, Russell pointe les mêmes pesanteurs que celles que Platon indique dans l'allégorie de la caverne. Antérieurement à l'éveil philosophique, l'esprit est le jouet de divers conditionnements. Il a une passivité propice aux redoutables séductions du doxique. Les choses lui semblent aller de soi, et il croit tellement qu'elles sont comme on les dit couramment qu'il oublie de se demander si on les dit comme elles sont. Russell insiste sur ce carcan des convictions qui ont grandi en lui sans la coopération ni le consentement de sa raison ». Comme Platon et Descartes, il épingle la fatalité de l'enfance qui fait qu'on a absorbé avec le lait maternel et l'apprentissage d'une langue, quantité de croyances à l'élaboration desquelles la raison n'a pas concouru. Il s'ensuit que l'esprit est toujours déjà vieux de ce qu'il a inconsciemment incorporé de telle sorte que penser revient à se réveiller de cette somnolence et à dire non à un impensé se donnant à tort pour une pensée personnelle. Car l'inertie intellectuelle a ceci de préjudiciable qu'elle confère l'autorité d'évidences aux préjugés les plus dénués de fondement rationnel. L'évidence est le caractère d'énoncés dont la vérité saute aux yeux. Dès lors comment douter de ce qui paraît évident ? Le sentiment de l'évidence rend imperméable au doute. Et l'inaptitude au doute va de pair avec l'étroitesse d'esprit car tant qu'on est persuadé de posséder la vérité, on n'est pas enclin à remettre en question ses certitudes. Les convictions opposées sont d'emblée disqualifiées. L'esprit passif est adhérent et borné. Il adhère tellement qu'il est indisponible à d'autres manières de penser que les siennes au point de leur opposer une fin de non recevoir méprisante. Manque d'imagination. Que l'on puisse avoir tort n'effleure même pas. Suffisance et sottise du dogmatisme. La philosophie affranchit de cette misère intellectuelle et morale. Elle suggère des possibilités nouvelles, elle élargit le champ de la pensée en la libérant de la tyrannie de l'habitude ». Il n'y a rien de pire qu'une âme habituée affirme Russell en écho à Péguy. Une âme habituée est une âme morte. Elle est tellement victime de la familiarité des significations dont elle est la caisse de résonance qu'elle a perdu toute capacité d'étonnement et toute liberté de faire surgir des significations ayant leur source dans sa propre activité. Or qu'est-ce que la pensée en l'homme ? C'est la fonction du possible. Le possible c'est ce qui n'est pas mais peut être. C'est ce qui existe dans la représentation avant de l'être dans la réalité si d'aventure l'homme se mêle de faire exister ce qu'il a commencé à imaginer ou à projeter. La représentation du possible est donc capacité de s'affranchir des limites du réel pour se projeter vers ce qui a son principe dans l'esprit humain. Tout contexte culturel est ainsi structuré par un imaginaire propre à un peuple donné et l'expérience montre que les imaginaires sont multiples et divers. Etre habitué consiste à être prisonnier d'un imaginaire singulier au point d'avoir perdu la possibilité de le confronter à d'autres imaginaires et d'en interroger la valeur de vérité. A l'inverse, philosopher c'est faire retour sur l'esprit pour dévoiler le monde comme un esprit ou une liberté peut le faire. C'est par exemple opposer à l'ordre de l'être celui du devoir-être et cela consiste à juger le monde auquel on appartient, en substituant aux normes sociales convenues, les normes spirituelles et morales. C'est envisager d'autres significations et d'autres valeurs que celles qui sont, elles aussi, convenues. Cette liberté n'est rendue possible que par un effort d'affranchissement de la tyrannie de l'habitude ». Avec le mot tyrannie », l'auteur insiste sur la force et l'arbitraire du pouvoir qui asservit l'esprit à son insu. Comme Platon, il fait gloire à la philosophie de déstabiliser le dogmatisme arrogant de ceux qui n'ont jamais traversé le doute libérateur » et de promouvoir ainsi une véritable libération intellectuelle et morale. Mais ce n'est pas tout. La philosophie a encore un mérite plus grand, une valeur plus haute. Non seulement elle fait respirer l'air de la liberté intellectuelle et morale mais elle a encore l'avantage d'élargir les intérêts du Moi à une dimension telle que ceux-ci perdent toute consistance. Russell décrit ici l'ascèse des préoccupations du Moi individuel que produit la philosophie par la seule efficacité de la contemplation de son objet. Son objet est la vérité, l'Etre dans sa totalité et ces objets sont proprement infinis. Dans la lumière de cet horizon, le Moi individuel se déleste de la fonction centrale qu'il occupe dans l'existence égotiste du sujet non pensant. Les intérêts privés sont remis à leur place. Non point qu'ils soient sans intérêt mais enfin leur caractère dérisoire dans l'infinité de l'univers apparaît au grand jour. Et il y a dans cette découverte une libération inouïe des soucis qui empoisonnent d'ordinaire la vie des hommes. Vus d'une certaine hauteur ceux-ci se relativisent et l'agitation inquiète des existences quotidiennes bornées, l'angoisse s'apaisent, laissant place à la sérénité, au détachement et à l'impassibilité d'une existence consacrée à la recherche de la vérité impersonnelle. Il y a là une expérience attestée par de nombreux grands penseurs et savants. Je commençais à m'apercevoir, avouait dans le même esprit Einstein, qu'au-dehors se trouve un monde immense qui existe indépendamment de nous autres êtres humains, et qui se tient devant nous comme une grande et éternelle énigme mais accessible, au moins en partie à notre perception et à notre pensée. Cette considération me fit entrevoir une véritable libération et je me rendis bientôt compte que les hommes que j'avais appris à estimer et à admirer avaient trouvé, en s'abandonnant à cette occupation, la libération intérieure et la sérénité ». De même Frédéric Joliot disait que La pure connaissance scientifique nous apporte la paix dans l'âme en chassant les superstitions, en nous affranchissant des terreurs nuisibles et nous donne une conscience de plus en plus exacte de notre situation dans l'univers ».Conclusion La philosophie peut s'honorer par sa fonction critique d'affranchir de l'arrogance du dogmatisme et de l'étroitesse d'esprit de l'attitude commune. Mais plus fondamentalement la libération qu'elle promeut opére une transformation radicale de l'existence. Elle permet à celui qui s'y adonne de conquérir la paix de l'âme et la sagesse qui sont la récompense Russell dit "l'effet induit" d'un amour désintéressé de la vérité. 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